Tom Jones Reload

Je ne me souviens plus si j’ai écrit cet article. Est-ce que j’écoutais Tom Jones ? Oui, peut-être par curiosité. Il est signé SKUD, pas Glob, mais qui était Skud, si ça se trouve, il ou elle est morte. Parfois je prenais un pseudonyme parce que j’écrivais trop et je voulais faire croire qu’on était nombreux à la rédaction. Donc si ça se trouve c’est moi. Bref on s’en fout, c’est un bon article, toujours d’actualité, Tom Jones n’est pas mort. Pas encore. Si ? Ah bon. Mais non ! Il a des croix sur la carlingue mais il est vivant encore. Le Tom bouge encore. D’ailleurs, je soumet à votre réflexion cette question primordiale : Doit-on imposer un âge limite à certaines vedettes ? Si oui, lesquelles et pourquoi ? Vous avez deux heures.

Côté actualité, dans cet article il y a des noms qui ont un peu dépassé la date de péremption et certains lecteurs risquent de ne pas savoir de qui qu’on cause. Pour une meilleure compréhension vous pouvez remplacer Frank Pourcel par André Rieu, Nana Mouskouri par Louan, Zucchero par Johnny ou Garou.

GlobRocker, le 31/08/2021

De la différence entre un beau vieux et un vieux beau

Tom Jones cover album

Tom JONES doit être un mec vachement sympathique dans la vie. Où alors c’est parce qu’il a des tunes. En tous cas, il a plein d’amis. Et pas que des vieux ringards. Parce que rappelons que l’heure de gloire de Tom remonte quand même à l’époque où les burnes, tragiquement comprimées, n’auraient jamais voulu croire au luxe de place dont jouissent nos coucougnettes d’aujourd’hui. « Porter » son gros bazar à droite ou à gauche était alors une question essentielle (et ce n’est pas Starsky & Hutch qui diraient le contraire). Ces jeans, laissant par ailleurs toute latitude aux chevilles de gonfler, ne pouvaient venir, via le show-biz, que des States ou de London.

Bien que Tom soit né en 1940 à Pontipridd (South Walles), son business (show-TV) le lie désormais à cet univers que ne fréquentait probablement pas Jimi Hendrix. Je veux parler de ce microcosme bronzé des stars-paillettes hollywoodiennes aux mollets sur-body-buldées par la certitude de se situer exactement au sommet du monde et du bon goût. Ce qui est, semble-t-il, un sentiment assez largement répandu dans la nation américaine. Tom est un anglais très américain. C’est donc une vedette partout dans le monde .

Young Tom Jones

Bien sûr que ça marche aussi chez nous. Le grand retour de la semelle compensée (qui vous donne l’allure de quelqu’un qui est sur le trottoir, alors qu’en fait vous marchez dans le caniveau) montre bien notre fascination pour cette époque mythique et cet univers impitoyable. Et puis, allez, avouons-le : ces américains, ils sont forts quand même. La preuve, Tom réussit encore, il y a peu, à se montrer sous les spotlights dans MAX qui trouve là de quoi faire trois ou quatre pages. Long article, biographie complète, on nous présente le bonhomme, sa vie, son œuvre du temps où des meutes entières d’hystériques montait à l’assaut de sa tour, qu’il a grosse (Max quoi…). Bref un pan de culture.

Mais, comme dirait la pucelle, revenons-en à nos moutons : l’album RELOAD.

Tom nous convie à une de ses party rien qu’avec du beau monde : The Cardigans, Divine Comedy, The Pretenders, j’en passe, et des meilleurs comme, Mousse T ou Stereophonics…. Au programme, que des top-reprises d’enfer : Are you gonna go my way (Lenny Kravitz), Lust for life (David Bowie/Iggy Pop), She drives me crazy (Fine Young Cannibals), etc. etc.

Tom Jones recharge

Que du bon, vous dis-je ! Pour sûr, on va se régaler…

Euh ! Comment dire ? Disons que, oui pour ceux qui apprécient Franck Pourcel et son grand orchestre ou le negro-spiritual chanté par Nana Mouskouri. Oui également pour ceux qui s’évanouissent dans les concerts de Zucchero qui chante tellement bien. Oui encore, pour ceux qui trouvent les versions originales trop originales.

Les autres préfèreront Motherless Child par Louis Armstrong, trouveront que les « Yeah, baby com’on » de Tom font un peu répliques qu’on dit pour la 12 096ème fois. On se l’imagine bien dire ça (en play-back) sur scène tout en essayant de mater, mine de rien, si son brushing tient le coup. On se demande pourquoi des gens comme Portishead se sont associés à une pareille bouse ?

Vraiment, des fois, j’aime pas les anglo-saxons. Et pourtant c’est bien eux qui ont libéré la couille en inventant le baggy (vous savez, ce pantalon qui vous donne l’air d’avoir chier dans votre froc.) Moi, vulgaire ? D’accord, Reload est le disque qu’il vous faut pour égayer vos soirées monsieur l’ambassadeur. Mes hommages à madame. (Si je m’appelais Aimable, j’aurais fait de l’accordéon…).

SKUD

2 commentaires Ajoutez le votre

  1. blackbonnie64 dit :

    Quand je pense que je suis passé à côté de ce petit bijou… Pourvu qu’il nous fasse bientôt un concert hologrammé que je puisse combler mes lacunes.

    1. Globrocker dit :

      Je viens avec toi !

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