JEAN-LOUIS MAHJUN – Ce n’est que moi – 1984

Ce disque de Mahjun, il n’y a que moi qui doit l’aimer dans le monde entier ! Même sur Gogol et sur les sites musicaux soit disant spécialisés, y compris les plus pourris de la toile, je ne trouve pas grand chose sur cet album. Rien sur Deezer, rien sur Spotify. Je suis seul ! Si seul ! Je suis donc le seul à le défendre et à continuer de l’écouter avec autant de bonheur. Je suis le seul à fredonner ses mélodies ou beugler les lyrics. C’est dingue. En même temps vaut mieux être seul que mal accompagné.

Jean-Louis Mahjun verso

Mahjun et Giroux

Pourtant le Jean-Louis, avant de se mettre au blues et au jazz avec son compère guitariste Alain Giroux, avait commencé une carrière dans le rock, la pop, décrochant un tube avec Baby Sitter et signant quelques instrumentaux de bonne facture Pikine ze Fideule et La bru d’Edwige et une petite merveille de poésie, La Geisha Gauche. Mais Mahjun n’est pas un priorité pour ses maisons de disques successives et il délaissera le p’tit monde de la variété française pour aller s’éclater dans le jazz, la country, le folk et le blues. Dommage, avec sa gueule de jeune premier et son talent musical il aurait pu faire une grande carrière.

Le jeune premier Mahjun

J’entends certains d’entre vous ricaner bêtement. Je sais, ce n’est pas un chef d’oeuvre immortel, c’est un peu culcul sur les bords. Voire carrément gnangnan parfois. Mais j’adore cet album et je vous propose de l’écouter avec bienveillance et de vous laisser entraîner sans résistance dans l’univers de Mahjun. Cet album est fait pour être écouté dans son ensemble, du premier morceau de la face A jusqu’au dernier de la face B. Laissez-vous embarquer dans cette ambiance musicale et la poésie de Mahjun, vous ne le regretterez pas. Sinon, tant pis.

Ce n’est qu’un album

Quand il est sorti ça a été le coup de foudre (pas que pour le disque… je vous expliquerai plus tard). J’ai tout de suite accroché à ses mélodies simples et imparables, à ces paroles proches d’une poésie un peu surannée, à ce violon présent mais discret entre crin crin et jazz, aux arrangements riches, très « variéte » années 80 mais pas trop, tendance rock et à la voix de Jean-Louis (même prénom que Murat) un peu plaintive, pas exceptionnelle mais tellement attachante. Faut dire que Mahjun interprète à la perfection et avec cœur ses histoires d’amour.

Mis à part un instrumental sur la face A (Début Mars) pas très utile, un titre un peu faiblard dont le texte est signé Jean-Louis Foulquier (Comment Va Mon Coeur), le reste est placé sous le signe de la belle mélodie facile à fredonner. Les textes sont drôles, romantiques, nostalgiques. Les ambiances, moyen-âgeuses, pop, jazz, crooner.

Toute ma vie j’ai rêvé d’être…

Avec le disque il y avait mon hôtesse de l’air. Je travaillais à la radio à cette époque et elle était tombée amoureuse de ma voix. Elle a voulu me rencontrer. On s’est rencontrés. Et ce fut le deuxième coup de foudre. Coup de foudre pour ses grands yeux verts, sa fine silhouette, ses longs cheveux châtains, sa grande bouche gourmande. Nous nous retrouvions dans notre endroit secret et je plongeais mes yeux dans le vert des siens en écoutant Jean-Louis et lui chantant :

Est-ce-que j’t’ai dit qu’j’aimais tes seins ta bouche et tes yeux qui s’allument ?

J’me rappelle pas, j’ai oublié, est-ce-que j’t’ai dit je…

Jean-Louis Mahjun

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