Le Plastic c’est fantastique
Plastic Bertrand tourne avec Mocky aux côtés de Serrault et n’en finit pas d’exploiter son unique tube Ça plane pour moi. Chanson choisie par Coca Cola pour une pub diffusée dans toute l’Asie et par Pepsi pour une campagne américaine. En gros, il va toucher un milliard trois cent millions d’habitants, donc le jackpot grâce au pogo ! Surtout que le titre n’était au départ que la face B de son premier 45 tours Pogo Pogo. On entendra cette chanson dans plusieurs films et pas les moindres : dans Eurotrip de Jeff Schaffer, 127 heures de Danny Boyle et Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese, entre autres. Voilà pour situer le tube et son interprète sur l’échelle du succès.
Le Bertrand est épatant
Je vais vous faire une révélation à propos du Zébulon belge. Toutes les conneries qu’on raconte à son propos comme quoi c’est pas lui qui chante, sont vraies ! Et ouais, le Plastic ne chante pas son tube international ni sur les 4 albums suivants. C’est Lou Deprijk son producteur et compositeur des chansons qui pose sa voix sur les titres du Bertrand. Pas complètement lésé puisqu’il touche 0.5% des droits sur un titre vendu à plus de 8 millions d’exemplaires ! C’est ce qu’on appelle être payé à rien foutre.
Il ne s’appelle ni Plastic, ni Bertrand mais Roger Jouret. Il a quand même fait le conservatoire pour étudier le solfège et surfe sur le mouvement punk pour créer un groupe en Belgique : Hubble Bubble qui se sépare en 79 suite à la mort du bassiste. Par contre c’est bien lui qui danse et ce sont ses vrais cheveux.
Recyclage du plastique
Côté reprises, il y en a un paquet qui s’y sont collés. A boire et à manger et à vomir : Zazie, Sting, Metallica, Vampire Weekend, Pigloo, Telex, Christophe Willem…
Ce qu’il faut savoir quand même c’est que Ça Plane Pour Moi est un pastiche punk et belge du titre du groupe anglais Elton Motello, Jet Boy, Jet Girl produit par le même Lou Deprijk qui fera feu de tout bois (comme quoi, les belges sont pas si cons !). Commençons donc avec une reprise de l’original (vous suivez ?) par les Damned.
Plastic Bertrand se fait reprendre
Et passons maintenant au recyclage du Plastic c’est à dire les reprises intéressantes de Ça Plane Pour Moi.
Pour rigoler – naannnn, c’est pas drôle – c’est vrai rien de drôle dans cette reprise destinée aux enfants par Pigloo. Les pingouins qui chantent. Anecdotique certes, mais je voulais faire mon malin.
Je vais vous épargner les versions de The Presidents of United States et des Red Hot Chili Peppers qui n’apportent pas grand chose pour passer à celle des Sonic Youth. Elle dépote, elle fait du bruit mais ce sont les Sonic !
Il semblerait que Thurston se contente de dire des mots qui ressemblent à ceux de la version originale.
Du yaourt quoi !
Mais comment on dit yaourt en américain ?
De l’électro pour changer des guitares punks. Synthé à fond dans cette version robotique des new-waveux belges de Télex.
Une version accordéon fête de la bière par les teutons The Busters.
Anne Issermann nous livre une version reposante et éthérée. Ça repose, ça calme, c’est un peu chiant mais ça ne dure pas trop longtemps.
Peu dormi, vidé, brimé
J’ai dû dormir dans la gouttière
Où j’ai eu un flash
Hou! Hou! Hou! Hou!
En quatre couleurs
Je pense avoir fait le tour de la question. Vous retrouverez ici une playlist des reprises diverses et variées de Ça Plane pour Moi. Faut s’la fader (la playlist), j’ai un peul mal au crâne et les hou hou me vrille le cerveau. Pour changer on va terminer avec une reprise du repris des lignes ci-dessus qui s’en prend à Dalida. Et j’adooooooore cette version de Bambino ! Enjoy vous aussi.