Olivier Perrot, le conte est bon

Globrocker, c’est à cause d’Olivier Perrot. C’est grâce à Olivier Perrot plutôt. A cause ? Grâce à ? « A cause de » c’est péjoratif alors que « grâce à » c’est mélioratif (j’avais pensé à complimenratif, comme un compliment, vous suivez ? C’est joli comme mot, je viens de l’inventer). Si ça se trouve vous pensez que j’ai inventé aussi mélioratif.
A vous de voir.
Alors – à cause de – ou – grâce à – Olivier Perrot ? On s’en fout, si Globrocker n’avait pas existé il aurait fallu l’inventer de toute façon. C’est ce qu’on a fait d’ailleurs. Lire ici la genèse du sobriquet.

Olivier Perrot au micro

Olivier et moi on se connaît du siècle dernier (j’aime bien, ça fait vampire). Il venait dans mon magasin acheter ses disques pour son émission de radio. Le début des radios libres qui ne le resteront pas longtemps. A cette époque, chaque animateur faisait sa programmation. Choisissait ses disques soit dans la discothèque de la radio, soit dans sa discothèque perso. On écoutait une émission pour l’animateur, pour son discours, pour sa voix et pour la musique qu’il passait. On ne parlait pas de quota, de couleurs, de panels (de mes couilles), de médiamétrie, de parts de marché… C’était mieux avant ma p’ite dame !

Les contes de Perrot

Olivier débarquait donc avec ses collègues de radio, à la recherche du dernier machin, du truc super rare, du bidule exclusif. Un grand échalas beau gosse, toujours habillé en noir. Le cheveux dru et brun voire corbeau en coupe mulet, des petites lunettes sur le nez et un visage mangé par une barbe dans laquelle il ne cessait de promener ses doigts.
Nous sommes devenus amis comme ça. Travailleur immigré (il est Suisse), il habitait un petit appartement dans une grande barre dortoir en banlieue. Un petit nid avec alcôve qui abritait ses amours avec sa Daisy et nos bringues alcoolisées. Quand celles-ci ne se passaient pas chez nous à l’autre bout de la ville ou ailleurs.

Olivier Perrot il y a longtemps

Olivier c’était également une voix et quelle voix ! De celle qui fait vibrer les parties basses. Une bonne grosse voix de mâle, chaude et virile. Une basse fréquence que vous avez certainement déjà entendue dans les bandes annonce de films, dans certaines pub radio ou télé. Un voix pour faire peur, une voix pour faire jouir.

La voix vous parle.

En plus de faire de la radio, Olivier était chanteur et il chantait pour ses copains mais pas que. Il venait de sortir un premier album auto-produit (qu’il m’a offert et que j’ai toujours) et je l’accompagnais souvent au studio où il enregistrait ses prochaines chansons. Il avait trouvé un producteur (Benoît Jacquot) qui l’aidait à sortir un nouveau disque. A-t-il vu le jour ? J’ai du mal à me souvenir mais je ne crois pas. En tout cas j’étais fan.

That’s Life mon gars

Depuis nos chemins se sont séparés. Il a tracé le sien toujours dans la radio, la pub et la chanson. Il vient de sortir son nouveau disque C’est la Vie, 11 chansons écrites et composées par Perrot aidé par Philippe Osman qui réalise le disque et Philippe Viennet pour Caresse Des Mots.

Un album tout en finesse. Des ambiances musicales variées mais sans caricature. Que ce soit du jazz, du blues, de la chanson, de la pop, tous ces styles musicaux passent par le filtre Perrot pour n’en effleurer que les fondamentaux et devenir supports aux compositions d’Olivier.
Finesse des arrangements, des mélodies euh… des mélodies ? Pas vraiment. Olivier Perrot est plus proche de la conversation. Il parle plus qu’il ne chante, comme Gainsbourg mais en plus sobre donc plus clair et compréhensible. Et surtout, des textes magnifiques dans lesquels il raconte sa vie, ses regrets, ses amours, ses ruptures, ses bonheurs. A l’image de la photo de la pochette Olivier Perrot propose des chansons ridées, des mélodies marquées par la vie, des textes en noir sur blanc, un album à la pilosité argentée.

J’ai vu tous ces mots lancés contre toi ricocher

Olivier Perrot

Un album sans agressivité, sans aspérité qui emplira vos silences, illuminera vos ambiances. De la mélancolie joyeuse en musique, un album reposant, cool, lounge, bref, très agréable à écouter. Pour couronner le tout, j’ai posé quelques questions indiscrètes à Olivier mais pas tant puisqu’il y a répondu. Son interro écrite est prête à être lue.

Pour écouter l’album « C’est la vie » sur toutes les plateformes ➜
https://ditto.fm/operrotalb

✘ Pour acheter l’album « C’est la vie » en physique ou en téléchargement ➜
FNAC : https://www.fnac.com/…/Olivier-Perrot-C-est-la-vie-CD
CULTURA : https://www.cultura.com/c-est-la-vie-3700398722467.html
GOOGLE PLAY : https://music.apple.com/fr/album/cest-la-vie/1498730141
Et sur l’ITUNES STORE.

Commande possible en écrivant à olivier@olivierperrot.com

2 commentaires Ajoutez le votre

  1. blackbonnie64 dit :

    Encore une découverte pour moi. Merci, merci, merci! Superbe! j’adore.

    1. Perrot dit :

      Merci 1000 fois !! Ca me touche beaucoup de lire de tels mots !

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