In vinyle véritas, in A side sanitas (ou B side)

!!! BREAKING NEWS !!!

A propos de In vinyle veritas, non Patrick Betaille, l’auteur, n’est pas un copain, un ami. Cet article n’est pas du copinage. On ne se connaît pas. Mais pas du tout. Je le croiserais dans la rue je ne le reconnaitrais pas et il ne pourrait pas me le reprocher puisque lui-même ne me reconnaitrait pas non plus. On ne s’est jamais vus donc comment se reconnaître. Les seules personnes dans ma vie que j’ai reconnues sans jamais les avoir vus ce sont mes enfants. D’ailleurs, pourquoi on ne dit pas plutôt « approuver ». Ce petit machin bruyant et gluant qui sort des entrailles de sa mère et qu’on a jamais vu pourquoi devoir le reconnaître (alors qu’on ne la jamais vu, je vous rappelle cet info essentielle quant à la compréhension de l’intrigue) ? Imaginez arriver à la mairie devant l’officier ministériel, vous lui dites que vous venez reconnaître votre enfant et imaginez toujours que l’officier ministérielle, dans un excès de zèle, vous demande si vous le connaissiez déjà. Vous faites quoi, vous disez quoi ? Alors que si vous arrivez tout en joie devant ce même officier fonctionnaire et que vous lui annoncez votre intention d’approuver votre enfant nouveau né. Il en reste coi,et quoi, croit bon de fermer sa gueule et d’oublier l’excès de zèle sus mentionné.

!!! FIN DE LES BREAKING NEWS !!!

In Vinyle Veritas, l’auteur Patrick Betaille

Black Bonnie, le blog.

Mais revenons à nos moutons.
Non, je vous demande de vous arrêter ! Je n’ai pas l’intention de plaisanter douteusement avec le patronyme de notre invité Betaille. J’l’ai pas fais exprès, je l’ai pas vu venir. Ça m’a échappé. Désolé.
Donc avec Patrick Betaille, on est juste des potes de blog de Glob. On se lit mutuellement et on apprécie ce qu’on lit. C’est tout. D’ailleurs, dans son blog, il parle de motos et ça, ça me gonfle, vous le savez bien. Ou peut-être vous ne le savez pas. En tout cas, les bagnoles, les motos, ça me gonfle. Maintenant vous le savez.
Il parle aussi de femmes et ça vous le savez ça ne m’intéresse pas non plus. Naannn, j’déconne ! J’adore sa rubrique Pin Up. Il les choisit bien et accompagne toujours la photo ou l’illustration d’une petite phrase bien sentie.
Et puis il y a le rock, le vinyle, et là on est sur la même longueur d’onde.

Extrait du blog Black Bonnie

Rock, gonzesses et motos voici le contenu et les thèmes abordés de manière subtile et originale par Patrick dans son blog Black Bonnie. Des superbes photos bien choisies, un peu de texte mais point trop s’en faut. BB fait dans l’efficacité et le désir. En français et en anglais. A vous de mettre en marche votre imagination ou autre machine à rêves, d’aller fouiller plus loin. Mais quelques soient les sujets, tout est agréable à lire. C’est du fast blog, pas de prise de tête, de temps perdu à décrypter les propos d’un blogueur intello qui s’est torturé les méninges pour croire qu’il va avec ses mots, ses analyses et ses opinions changer le monde (putain, on dirait le Blog de Glob… nannn, j’déconne !)
Pour en savoir plus sur notre invité, son blog, son livre, allez lire ici son interro écrite à laquelle il a eu la gentillesse de participer.

Vinyles, bécanes et meufs

Patrick Betaille drive son blog comme un chef. Il publie régulièrement et souvent ses petites pastilles si faciles à gober. On va évacuer le côté bécanes tout de suite. Si le fond ne m’excite pas plus qu’Aya Nakamura en train de faire un strip, les illustrations sont assez belles pour capter mon attention (comme cette magnifique Enzo, fruit de la passion fusionnelle et charnelle entre une Harley et une Ferrari. Pas Lolo.). Mais ça s’arrête là.

Enzo moto

Côté femmes, il présente aussi bien des nus ou presque nus artistiques accompagnés de citations poétiques que des illustrateurs qui se sont illustrés (normal, pour des illustrateurs) grâce à leurs bons coups… de crayons. Romain Hugault, Gennadiy Koufay (ces dessins sont des coups au bas émotionnels), Patrick Hitte, Dante Horpilla (l’histoires de ce mec est pluriel tout en étant singulière), etc.
Et puis côté musiques allons-y pour du bon gros rock qui tache, du blues qui transpire sous les aisselles, de la soul comme un polonais, de la country qui sent l’crottin. Entre BB et le BG c’est un échange de bonnes découvertes. Pour ma part, Joanna Connor, le gros Kingfish, l’album de Phil Campbell and the Bastards Sons sont devenus musique de chevet.
Le tout est saupoudré d’un peu de guitares (l’instrument), de whisky (Jack Daniels), de livres et de cinéma.

In vinyle veritas, le livre

In vinyle veritas de Patrick Betaille

Et puis il y a le livre. Parce que la vedette de cet article, ce n’est pas le blog Black Bonnie. C’est le livre de Patrick Betaille, In Vinyle Veritas. Un livre consacré aux pochettes de disques vinyles, 30 cm (comme Rocco) pas les hideuses jaquettes qu’on trouve dans les CD. Ces trucs qui se déplient comme une carte routière, qui se lisent avec une ou plusieurs loupes et qui n’ont aucun intérêt ni graphique, ni artistique ni rien d’ailleurs tant on n’ose pas les désencastrer du boitier cristal de peur de ne pas pouvoir les remettre.

Non, un livre sur les vraies pochettes de disques. Ces belles œuvres d’art qu’on admire et qui ne sont parfois que le seul motif d’achat. Combien de fois ai-je acheter un disque à cause de son visuel. Ces pochettes simples, parfois double (gatefold) voire triple, voire plus (coffrets) qu’on manipule avec respect d’abord puis avec beaucoup de soin pour ne pas les abîmer puis qu’on lit attentivement tout en écoutant la musique.

Une pochette de disque doit fonctionner comme une porte d’entrée qui vous invite à la traverser.

Vaughan Olivier – Graphiste britannique

Alors ce n’est pas le premier bouquin consacré à l’art de la pochette de disque (disque vinyle pas compact !) ni le dernier puisque le vinyle revient en force dans les bacs de nos disquaires préférés (et préférez acheter chez les indépendants qui font du bon boulot et seront toujours là, eux, pour vous conseiller et vous faire découvrir des pépites) mais celui-là est en français et s’attache à raconter des histoires incroyables de la vie d’une pochette. Et c’est pas tous les jours facile. Patrick Betaille raconte la toute puissance des chaines de grands magasins type Wall Mart aux US, les pinailleries des maisons de disque, les pleurnicheries des culs bénis de tout bord. Tout au long de la lecture de ce beau bouquin vous allez découvrir du talent, du graphisme, de la beauté, de l’humour, des couleurs, du dessin, de la photo. Mais pas que. Derrière ces simples pochettes qui enveloppent de simples chansons se cachent de la politique, de la religion, de la censure, de la provocation. Vous saurez tout sur la naissance du Parental Advisory Explicit Content. Cachez ce sein, ce cul, ce téton, cette bite. Censeurs, soyez pudibonds, bannissez l’air de rien, cultivez le ridicule car il ne tue pas, la connerie non plus et c’est bien dommage. Car rien de tel pour vendre un disque et rentrer dans l’histoire qu’une bonne censure moralisatrice. Les motifs de censure sont parfois tellement concons se demande si les censeurs et autres moralisateurs ne possèdent pas quelques intérêts sonnants et trébuchants dans l’objet de leur courroux.

In vinyle veritas, extrait

La censure, grand concours de connerie

Découvrez pourquoi la chanson de John Lennon, Imagine est blacklistée sur la chaîne de radio américaine, Clear Channels. Pour quel motif l’instrumental Rumble de Link Wray est interdit de diffusion (un instrumental !). Découvrez ceux qui ont cédé et les autres qui ont résisté. Patrick Betaille s’attarde également sur les grands noms du design (un peu comme dans notre rubrique Puzzles), les barons de la pochette de disques, les virtuoses du graphisme rock : Guy Pellaert, Roger Dean, Paul Whitehead, Mark Wilkinson et même notre Marcel Gotlib. Un livre riche de graphismes, de grandes et de petites histoires du vinyle, du rock et de la musique en général que vous pouvez lire d’une traite ou picorer par ci par là de temps en temps selon vos envies : le petit zizi de Nirvana, le cul des Strokes, les seins d’Etienne Daho beaucoup plus jolis que ceux de Daniel Lanois, la fournaise de Rage Against The Machine, la foufoune d’XTC plus fleurie que celle de La Femme, Etc. Etc. Vous n’en saurez pas plus. Achetez son livre, c’est ici que ça se passe, cet article est garanti 100% no spoiler sous les bras.

Je vais épargner à Pat (tu permets que je t’appelle Pat ?) la liste des vinyles oubliés d’autres ne manqueront pas de brailler à ma place. Et puis d’abord c’est son livre à lui avec ses pochettes qu’il aime, ses vinyles qu’il écoute et ses histoires qu’il raconte. Chui pas content ? J’ai qu’à faire le mien. Et toc ! Tiens, c’est une idée.

N’oubliez pas de lire l’Interro Écrite de Patrick Betaille.

Golden Earring dans In vinyle Veritas

2 commentaires Ajoutez le votre

  1. blackbonnie64 dit :

    C’est exact! je ne veux pas être son ami. Mêm’ pas son copain! Il est foutu de m’envoyer son bataillon d’avocats pour revendiquer des royalties si, par le plus grands des hasards, quelques exemplaires de In Vinyle Véritas étaient vendus grâce à ce compte rendu élogieux. Par contre je veux bien lui témoigner reconnaissance et respect pour cette analyse qui relève d’une lecture intéressée et attentive qui rend hommage à ceux qui aiment ce qu’ils font. Et ça c’est rock’n’roll bordel! Merci!

  2. GlobRocker dit :

    Reconnaissance et respect, je prends ! Merci. Et les royalties aussi. 🙂

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