Bien sûr tout le monde aime et connaît (et vis et versa) le Bashung de « Gaby-tu-veux-qu’j’te-chante-la-mer… », un classique, je vous le dis ! Mais le vrai Bashung, celui qui a pu pleinement s’exprimer grâce à ces tubes obtenus à la force du poignet et après un acharnement sans commune mesure (Avant Gaby, il a quand même publié 14 singles qui ont floppés misérablement). Donc le vrai, là, c’est une autre histoire ! On n’aime ou n’aime pas, mais, en tout cas, Alain Bashung ne laisse pas indifférent, un peu comme un plat trop épicé qui vous prend au dépourvu… (« le plat épicé », c’est l’IA* qui me l’a soufflé (au fromage), on garde ?).

Bashung, t’aimes ou t’aimes pas ?

– Tu aimes Cabréleu ?
– Bof !
– Euh, tu connais Goldman ?
– Qui ça ?
– Qu’est-ce que tu penses de Bénabar ?
– À papa ? Ouaf, ouaf !
– Tu aimes Bashung ?
Ah non, je déteste !!!
Réponse souvent accompagnée d’un rictus de dégoût, un peu comme quand on trouve un asticot vivant dans son assiette de tofu.
Putain ! Qui c’est qu’à mis de la viande dans mon plat ?
(NDA Putain ! Qui c’est qui mange du tofu ?)

Variante :
– Euh, tu connais Bashung ?
– Alain ? Mais j’adooooooore !!! Celle-là balance un regard accusateur, comme si tu venais de suggérer qu’une pizza au chocolat était une bonne idée ! (j’ai barré la suggestion intelligemment artificielle mais complètement con et nunuche, je préfère la mienne)
Que voici : Réponse appuyée d’un regard qui en dit long sur ton côté abruti – Comment as-tu osé poser une telle question, vermisseau libidineux dans mon tofu !

Le roi de la reprise

Tout de suite, on sent la passion que ne manquent pas de susciter ces artistes en marge, un peu dérangés d’la tête, discrets mais productifs et inspirés, capables de nous transporter dans des univers sonores uniques, où chaque note résonne comme une confession, ou une bonne blague sur un chat malheureux. (C’est l’IA qui suggère cette blagounette sur un chat mort, euh, malheureux. Son absurdité m’a fait marrer, donc je la garde)

D’ailleurs, dans ses reprises, Bashung ne se contente pas de servir la soupe. Il s’approprie le titre, le tord dans tous les sens, destructure la mélodie pour mieux y imprimer sa marque, un peu comme un artiste fou qui fait de la poterie avec des œufs mollets ! (Chapeau l’IA, les œufs mollets à la poterie, je garde !)
Il ne s’agit pas seulement d’une interprétation, mais d’une véritable renaissance musicale, où chaque chanson devient un nouveau voyage, emportant l’auditeur dans une danse intemporelle – attention au vertige ! (de l’amour). Les guitares y sont toujours étincelantes et les arrangements sont marqués blues crade de bouges tendance bayou arrosé de mauvaise home-made-gnôle (c’est alambiqué comme formule non ? Ce n’est pas l’IA, c’est moi. Je garde !), un mélange savoureux et audacieux qui captive les cœurs et les esprits, rappelant à chacun que la musique est un terrain de jeu sans limites, où la créativité pousse à l’exploration et à la redéfinition des genres.

Les mots bleus, Bashung/Christophe

Les Mots Bleus de Christophe, genre ça passe ou ça casse. Et c’est limite de casser à tout moment. Je vous laisse apprécier deux versions, la Audio Officielle bien propre sur elle et la version live dans l’émission La Musicale du 4 Mars 2005. Deus salles, deux ambiances.

Et cerise on the cake au tofu, la rencontre émouvante de ses deux géants, le verre à la main, celui de l’amitié, pour une version un peu brinquebalante mais brillante.

Satin blanc, Bashung/Moody Blues

Nights In White Satin des Moody Blues ou son cri d’amour tient plus de la plainte que de la luxure. Bashung s’est éloigné du pompeux de l’original. Est-il utile de préciser que la chanson est dans la tonalité de mi mineur et utilise l’accord de sixte napolitaine, comme la pizza mais plus sexte. Là aussi, deux versions. Celle extraite du génialissime Osez Joséphine et celle de la série d’Olympia donnée en juin 2008 en même temps que ses séances de chimio pour tenter de fumer un cancer du poumon qui l’emportera en mars 2009.

Plein sud, Bashung/Ferrer

Le Sud du regretté Nino Ferrer, tout en retenue avec un harmonica foudroyant. La voix fragile qui déraille comme pour évoquer une chaleur étouffante. Pas d’envolée lyrique comme dans l’original mais une plainte, un constat et toujours cette voix qui raconte plus qu’elle ne chante. On était bien dans le sud.

Solitaire, Bashung/Manset

Et celle-là ! Il Voyage En Solitaire de Gérard Manset. Une chanson magnifique du maître Manset vicieusement dramatisée par Bashung. Pour le coup le voilà vraiment solitaire.
Une chanson extraite de Bleu Pétrole son dernier album réalisé en pleine maladie avec Gaëtan Roussel, Gérard Manset himself et avec Mark Plati et Gerry Léonard les deux guitaristes de Bowie.

Bon, bin oualâ !

Puisque vous êtes encore là, vous avez certainement apprécié ce florilège de reprises démentes d’un Bashung talentueux rendant hommage à d’autres non moins doués. Je vous laisse donc avec un album sorti en 2019, intitulé Covers qui, je pense, réuni toutes les reprises du père Bashung. Que d’la bonne !

* je me suis amusé à demander à l’IA de réécrire mon article avec de l’humour dedans. J’ai jeté plein de trucs et gardé d’autres que je trouvais amusant. Et vous ?