Deux albums. Deux univers opposée. Deux trajectoires. Un point commun la chanteuse est une fille. Ce sont deux vieilleries que j’exhume de ma discothèque avant d’y mettre le feu. C’est bien, ça casse pas deux pattes, ni trois à un canard mais ça s’écoute. Si tout le monde connaît The Cardigans c’est certainement moins vrai pour The Last American Virgin qui a disparu des radars. A force de voler en rase mottes, ils ont du se prendre une montagne. Dommage.
LAST AMERICAN VIRGIN
Je sais, cet album n’a rien d’original, on a entendu ça des milliards de fois.
Mais j’aime. J’y peux rien.
Je m’baladais tranquillement, dans les rayons d’un célèbre marchand de dixes, lorsque mes yeux furent attirés par une pochette au look banal, un drapeau américain bien rayé rouge-blanc et bien étoilé bleu-blanc. Le look efficace quoi !
En plus, il était en écoute. Je fais ni une, ni deux (je suis bon client pour ce genre de marketing rocko-américano !) je décroche le casque, le fixe sur mes oreilles et attends……………………………………………………………………………
bon ça marche ce truc ?………………………………………………………………………………
ah ! c’est parti !
Batterie, 1ère guitare, basse, 2ème guitare, une intro pompée à Lenny Kravitz (Are you gonna go my Way), qui a lui-même pompé à… enfin bref, etc.
Puis la voix de SHEA, la dernière vierge américaine qui rentre, rageuse, une Chrissie Hynde nasillarde, une mélodie sans faille, un putain de solo-brûlot. Rien à dire sur ce premier titre tout en efficacité, alors je zappe sur les autres, juste les intros pour voir. Les traîtres ! Ils ont même pensé aux nappes d’orgue Hammond ! Tout y est. Un look à la Blondie (costard-cravate noir et blanc), une gonzesse qui chante, un américan-flag, 11 titres de rock-blues bien traditionnels : je suis client.
CARDIGANS
La musique des Cardigans est un bonbon. Mais un bonbon de luxe. Rien à voir avec les trucs en plastique Haribo. Non, un bonbon enveloppé dans un beau papier qui brille, avec dedans un deuxième papier pour l’hygiène. Tout ça bruisse sous les doigts, et on garde le premier tant il est joli. Le bonbon dans la bouche fond délicatement et son goût vous ravi. Vous n’avez pas envie de le croquer, juste de le sucer jusqu’à la deuxième couche, une pâte onctueuse que vous mâchez délicatement. Et quand c’est fini, on recommence. On en prends encore et encore jusqu’à l’écœurement, à dégueuler sur la moquette, jurant mais un peu tard qu’on se ferait plus avoir. Mais peine perdue. L’orage passé, l’estomac vidé, le foie soulagé, on replonge dans le paquet. C’est ce qu’on appelle être accro !
The Cardigans, c’est pareil. Une pop sucrée, un rock mielleux, servi par la voix sensuello-acidulée de Nina Persson. Des mélodies à croquer emballées par des arrangements brillants. Erase/Rewind, Marvel Hill, Paralysed, Starter, les suédois ont encore fait très fort. Un conseil, plongez des deux mains dans le paquet.
Voilà, c’est tout. J’ai retrouvé ces deux albums par hasard. Je les ai écoutés pour voir. J’ai bien aimé alors j’me suis dit que j’allais en parler ici, vite fait bien fait. Et c’est fait. Rapidos, comme ça.