Caché sur une étagère sous une fine couche de poussière, j’ai retrouvé ce DVD de The Hives, groupe garage-punk tendance bruyant et Suédois de son état. Un groupe que j’ai toujours aimé. Découvert avec leur premier clip qui tournait en boucle sur MTV, Hate To Say I Told You So. Les Hives sont au punk-rock ce qu’Abba est à la ménagère de plus ou moins 50 ans. Comme Abba, ils sont champions du monde de la mélodie bien torchée, comma Abba ils sont suédois, comme Abba il sont bien sapés, comme Abba, les membres ont des noms à la con avec des ¨, et des ^. Mais ça s’arrête là pour les comparaisons. Quand Agnetha, Benny, Björn et Anni-Frid font dans la guimauve et l’Eurovision, les Hives penchent plutôt (wouaf, wouaf !) du côté des Vikings partant coloniser d’autres horizons à grand coups de hache dans la gueule.
THE HIVES in Belgium
Sur le DVD en question, des clips, un documentaire sur les Hives, le concert capté en 2004 à La Nouvelle Belgique à Bruxelles. Et sur scène, ils envoient du bois, du lourd et du scoubidou. Le chanteur, Pelle (à neige) Amqvist est un mélange de Mick Jagger, d’Iggy Pop et de Mireille Mathieu pour la coiffure. Il hurle et saute dans tous les sens, harangue (pomme à l’huile) les foules accompagné par ses compères qui finissent le concert en nage. Super Mario maltraite sa basse, le gros Vigilante Carlstroem subit un programme weight watchers accéléré derrière sa guitare. L’autre guitariste avec sa gueule d’étudiant à Bekerley (j’aurais pu mettre Harvard aussi, l’important c’est « étudiant ») assure les chœurs et le batteur donne le rythme sans jamais entamer un slow. Ça se regarde, ça s’écoute ou ça s’entend parce que ça fait du bruit. Mais c’est jouissif, ça nettoie les tympans jusqu’à la trompe d’Eustache, ça fait crépiter les neurones et taper du pied. Dans leurs costards années 20, avouez qu’ils sont chous. Ce sont les chous de Bruxelles et c’est juste du rock and roll mais I like it.
Il y a un sixième larron qui tirerait les ficelles dans l’ombre. Randy Fitzsimmons est crédité comme auteur et compositeur de toutes les chansons des Hives. Il ferait office de manager, de producteur et serait même à l’origine de la naissance du groupe (un peu comme Johnny Starck et Mireille Mathieu). Oui mais c’est pas sûr parce qu’on ne sait pas qui c’est. Personne ne l’a jamais vu, les membres du groupe entretiennent avec malice le mystère. Les rumeurs disent que c’est Iggy Pop 🙂 ou alors Nicholaus Arson le guitariste (l’étudiant) ou alors, il ne serait qu’une pure invention du groupe.
Who is Randy Fitzsimmons, really?
He doesn’t want us to say and he has done so many things for us and you that we feel we should honor his request
The Hives
Caché sous les poussières numériques de la toile, j’ai retrouvé cet article que j’avais écris en 2004 pour la sortie du nouvel alboume des Hives et comme faut pas gâcher, je vous le livre brut de décoffrage. Lisez-le jusqu’à la fin si vous voulez voir le concert en intégralité.
Jurassic Hives
Je cherchais sur Gogol une photo des Hives et je suis tombé sur le catalogue redouté de l’urticaire géant !!! C’est dégueulasse ! Ça me gratte de partout !
Le nouvel album des Hives dure 30 minutes.
Voici 30 lignes (à la louche. Tout dépend où vous le lisez. Sur un smart-phone ce sera plus, sur un écran de cinéma ce sera moins. Bien entendu) sur le nouvel album des Hives, Tyrannosaurus Hives.
C’est un brasero, un barbecue réussi, une centrale qui explose, un petit chef d’œuvre de punk music.
Les suédois ont trouvé la formule magique pour emballer leurs mélodies imparables de fruit et de bureur, et vice et versa.
Avec leurs tronches de beaufs et leurs costumes surannés, les urticaires grattent dans le mille et difficile de ne pas avoir envie de pogoter, de shaking la head, de monter les potards pour écouter ce punk de potaches.
Car contrairement aux capricieux Vines, aux chiants Strokes, The Hives ne se prennent pas au sérieux et plongent dans la franche déconnade pour ne livrer que la substantielle moelle du rock : l’énergie.
Howlin’Pelle Anquist, Chris Dangerous, Dr Matt Destruction, Nicholaus Arson et Vigilante Carlstroem – rien que leurs noms m’amusent ! – sont, non pas le futur du wockenwoll mais le présent. Un bon présent, un sacré cadeau.
1 – Abra Cadaver : un titre hurlant de cris pour 1 minute 33 de magie.
2 – Two Timing Touch & Broken Bones : écouté plus de 2 fois et m’y suis rompu les os.
3 – Walk Idiot Walk : le single à grimper aux murs.
4 – No pun Intended : démarrage en trombe, paroles débiles.
5 – A little more for little you : très sixties. Les dreadlocks rencontrent la gomina. Riffs et Bontempi, ils sont forts nos garçons coiffeurs.
6 – B is for Brutus : western, BOF, spaghettis et guitares très Shadows. Grooosse brute, va !
7 – See through Head : Oh oh oh oh oh !
8 – Diabolic Scheme : guitare martelante, violons de film d’horreur. Ambiance. Le sommet des sommets du disque.
9 – Missing Link : 3, 4… comme le chaînon.
10 – Love in Plaster : hummm, viens tâter de mon plâtre…
11 – Dead quote Olympics : les jeux commencent quand ?
12 – Antidote : Aîe mon coeur… où sont mes pillules ??? Aaaaaahhhhh…
Voilà, vous pouvez compter, il y a 30 lignes. Et j’ai plus de place pour la conclusion.
Nouvel alboume? t’es sûr? Tyrannosorus date de 2004. En tous cas j’ai les deux précédents, un régal. J’adore ce groupe!
« Caché sous les poussières numériques de la toile, j’ai retrouvé cet article que j’avais écris en 2004 pour la sortie du nouvel albume des Hives et comme faut pas gâcher, je vous le livre brut de décoffrage. » C’est du recyclage d’article.
Du Recyclage électrique!