Quand j’étais gamin, jusqu’à l’âge de 13-14 ans mon idole était Claude François. Quand je travaillais bien à l’école et que je finissais premier de la classe, ma mère me donnait 1 ou 5 francs (me souviens plus) et j’allais acheter le nouveau 45 tours de Cloclo, un 4 titres avec son dernier succès.
Attention, à cette époque lointaine, la FNAC n’existait pas, ni les supermarchés et le disque commençait juste à se populariser. J’allais donc en bas de chez moi dans un magasin d’électro-ménager qui vendait également des disques. C’était un petit magasin de quartier qui proposait du Milounex, de la machine à laver, du frigo et quelques disques dans un petit présentoir. Il n’y en avait pas beaucoup et d’après mon souvenir que des singles des derniers succès bien classés dans les hit-parades.
Palavas Les Flots France
On avait la chance que notre père voulait se débarrasser de nous (mon frère, ma sœur, ma mère) pendant 2 mois les vacances d’été. Il nous posait début juillet à Palavas dans une maison sur la plage et il passait nous voir quelquefois le temps d’un week-end. C’était comme s’il exerçait son droit de visite mais maman restait comme si de rien n’était. Et en fait ils n’étaient pas divorcés mais on aurait dit. Naannn, j’déconne !
C’est pourquoi, Cloclo, je l’ai vu sur scène 2 fois dans les Arènes de Palavas (Palavas Athéna, calembour pour connaisseur). C’était mon cadeau surprise parce que j’étais le chouchou. Et puis j’avais contaminé tout le monde avec Cloclo comme je contaminerai, plus tard, tout le monde et même plus avec Bowie.
Whitehaven England
Bref. Cloclo a eu pendant la première partie de ma jeunesse une place importante dans ma vie. Et puis une année, début des années 70 (supers années pour le rock anglais), notre père et notre mère car, vous l’avait compris, ou pas, il n’étaient pas divorcés, nous emmenèrent en Angleterre chez notre cousine qui vivait là-bas mariée à un british.
Donc je faisais mes premiers pas en Grande-Bretagne dans les années dorées du rock et je ne pouvais pas passer à côté de Bowie. Certes, j’aurais pu le rater tant le choix musical était grand mais c’était les années de sortie de Ziggy Stardust, Hunky Dory et Transformer de Lou Reed produit par vous savez qui. Mais Wie !
Et là ma vie à changée. Bowie à changé ma vie. Le rock anglais a changé ma vie et je rentrais en France avec des vinyles que j’ai toujours d’ailleurs :
New York Dolls – Too Much Too Soon
James Taylor – Sweet Baby James
Mick Ronson – Slaughter on 10th Avenue
et les Bowie.
Comme d’habitude
L’histoire de cet enregistrement est racontée par Bowie lui-même dans la vidéo ci-dessus. On le sait, sa version ne sera heureusement pas retenue et il nous reste aujourd’hui cette maquette improbable d’un Bowie chantant sa version sur le disque de Cloclo. Peut-on appeler ça un duo ?
Il a fallu que j’entende ça pour faire le rapprochement et comprendre pourquoi j’avais aimé Cloclo puis Bowie. Et c’est assez cohérent. Presque.
Ils avaient tous les deux l’amour des sapes (Cloclo était quand même le chanteur le mieux habillés du troupeau français), ils adoraient la soul même si Cloclo était plus Motown que Stax, ils sont morts tous les deux subitement, ils étaient beaux gosses. Et, surtout, ils étaient précurseurs, tous les deux piquant des idées à droite à gauche. Bowie avec quand même plus de subtilité et de génie que Cloclo qui se contentait d’adapter ou de… copier simplement. La comparaison s’arrête là. Bowie a quand même fait un autre parcours, a été une influence artistique majeure pour beaucoup de gens, il est un génie international contrairement à notre chanteur malheureux qui ne fut qu’une vedette franco-français et n’a influencé que Mat Pokora et … les électriciens.
Et puis il y a ça aussi…
C’est tiré par les ch’veux… OK.
Bien entendu ce texte ne concerne que moi. Vous aimez peut-être Bowie sans jamais avoir trouvé un intérêt quelconque à Cloclo. Vous êtes peut-être un ou une fan du blondinet bondissant et ne pas connaître Bowie, à part Let’s Dance (qui ne connaît pas Let’s Dance ? ou même Life on Mars ? depuis qu’il est mort) Quoi qu’il en soit, n’hésitez pas à réagir et me dire ce que vous en pensez.
Et ça c’est bonus :
Glob & Rebecca
Pas peu fier le Glob de retrouver sa vidéo dans le POP N’ CO du 6 septembre 2019. J’irais pas jusqu’à dire qu’elle m’a piqué l’idée… naaan, naaan, naaan, je suis pas comme ça. Faudrait pas qu’ça devienne une habitude non plus. Naannn, j’déconne, ça tombe bien, j’adooooore Rebecca Manzoni.
Juste excellent cet article . Pas fan de clo clo mais contaminée par Bowie par toi et cela n’ a jamais cessé …. Je te remercierai jamais assez pour cette découverte musicale alors que je n’étais qu’une ado …