Joe Strummer clash la porte

Le 20 décembre, 19 ans se seront écoulés depuis la mort de Joe Strummer des Clash. En 2022 nous célèbrerons les 20 ans de sa disparition. On n’a pas tous les jours 20 ans et comme je ne sais pas où et dans quel état je serai à ce moment-là j’anticipe un peu et rend hommage à Joe en ressortant cet article écrit il y a longtemps. C’est un hommage pas très frais. En même temps que je rédige ces quelques lignes, j’écoute Sandinista et découvre et redécouvre les nombreuses perles que contient cet album. Nous sommes en 2002 et ça tombe comme des mouches.

Tête à Clash

En 1977, le baba que je suis (avec toute la panoplie : cheveux longs, barbe, jean ruiné, sabots… eh oui !) voit avec horreur les punks débarquer. Qu’est-ce-que-c’est-il que ces voyous qui ne savent pas jouer et qui viennent chambouler mes idées bien arrêtées sur la musique et ce que doit être un musicien ? Hein, qu’est-ce que c’est-il ?

Je suivais l’histoire de loin. Je lisais, j’écoutais quelques bricoles par-ci, par-là, et je m’interressais particulièrement aux Clash. Ils avaient un discours, ils foutaient le bordel et avaient du talent. Mais je n’avais pas encore franchi le pas. Je consacrais encore mes 40 balles de budget difficilement économisé à me procurer des trucs de baba cool que j’écoutais religieusement dans ma chambre, à fond les manettes.

Révolution

Décembre 1980, Sandinista est dans les bacs. Pas un compact disc, ça n’existait pas encore. Mais un beau triple album. Trois belles galettes noires dans une pochette en noir et blanc griffée de lettres rouges. Et puis le prix. Les Clash avaient décidé de renoncer à une partie de leurs royalties pour imposer un prix bas : 67,50 francs. C’est à dire 3 disques pour le prix d’un et demi.

Clash - Sandinista - back cover

Je résolvais alors mon problème économique et artistique : acheter le plus de musique avec le moins d’argent possible.
Et, en plus, je découvrais Clash.

Toujours religieusement dans ma chambre, toujours à fond les manettes, je posais le morceau de plastique (disque 1, face 1) sur ma platine, prenait The Armagideon Times N°3 dans les mains, pour les paroles et pour les illustrations signées Steve Bell. Et là, déferlement de sons, de styles, de sauvagerie, de slogans et cette voix, celle de Joe Strummer.

Faut dire que ce triple album démarre sur les chapeaux de roues avec le magnifique The Magnificent Seven une espèce de rap funk ou de funk râpé à vous mettre le feu aux fesses. Etonnant pour quelqu’un comme moi qui imaginait les Clash comme un groupe à bruit. Et le reste est à l’avenant. Du reggae, du dub, des chorales, du rock. Le tout avec maestria.

Clash au grand complet

Voilà, bingo! j’étais fait comme un rat. Après il y eu les autres : The Clash, London Calling, Combat Rock et The Story Of The Clash une bonne compil (c’est rare) qui a le mérite de contenir quelques raretés.

Strummer venait de se réconcilier avec son compère Mick Jones et les Clash devaient se reformer pour leur intronisation au Rock’n’Roll Hall of Fame. Mais voilà, la faucheuse attendait son heure, que la boucle soit bouclée (la réconciliation ?) pour répondre à Should I Stay Or Should I Go sur Radio Clash que Somebody Got Murdered.

Up In Heaven too

Pendant que j’y suis, petite revue d’effectifs. Egalement sur le carreau : Maurice Gibb, 1/3 de l’âme des Bee Gees, Mary Hansen, 36 berges, renversée par une bagnole. Elle était la chanteuse et clavier de Stéréolab. Mickey Finn, bassiste et percussionniste, moitié de Marc Bolan au sein de T.Rex. Zal Yanovski, guitariste des Lovin’ Spoonful, contemporain des Bee Gees, les deux groupes se tiraient la bourre dans les charts dans les années 60. Les Bee Gees avec Spicks and Specks et Lovin’ Spoonful avec Summer in the City.

Ces deux derniers mois ont fait pleurer Saint Rock et vachement entamé le budget fleurs de l’année. Merci quand même les gars et ce n’est pas possible qu’on vous oublie.

3 commentaires Ajoutez le votre

  1. juliette dit :

    Déjà 19 ans !!! En 78 ( je crois ou 77 ) je suis partie pour Londres connaitre les punks et vivre eux dans des squats ( en bossant à droite et à gauche) et j’ai vu Clash en 79 en concert surprise une nuit de noël après 10 km à pied avec des copains , on avait pas de sous pour un taxi ! Quel souvenir ce concert et tous les autres d’autres groupes débutants à l’époque …ils étaient cool ces punks , les craignos étaient les skin heads
    Et j’écoute toujours Clash

    1. Globrocker dit :

      WTF ! Quelle chance et quelle aventure ! Moi aussi j’écoute toujours les Clash.

  2. princecranoir dit :

    Vingt après le départ de Joe, je Clash toujours. Moins sur Sandinista que sur London Calling j’avoue, mais cet article m’a donné envie de ressortir mon triple.

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