GENESIS – Seconds Out – 1977

Je peux dire que cet album de Genesis m’a sauvé la vie… Enfin, presque.

On se promenait en ville avec ma copine. Non pas ma copine, en fait c’était ma chérie parce qu’on faisait des trucs ensemble que je ne faisais pas avec mes copines. Ou alors, vite fait mais on reste copines…

Des tiags et des pleurs

Une vitrine m’interpelle. Des chaussures et, en particulier, une paire de santiags noires magnifiques. Bien pointues, bien biseautées. J’ai les yeux d’Indiana Jones découvrant le Graal, du loup de Tex Avery rentrant dans sa tanière pour trouver Jessica Rabbit nue sur son lit, je m’exclame, un cri du cœur : « Je les veux ! » Oh putain, j’aurais pas du. Elle se tourne vers moi et, tel le bourreau lâchant sa hache sur le coup du condamné, tranche mon enthousiasme de ses mots fermes et définitifs : « Si tu les achète, je te quitte ».

Fuck ! Elle aurait pu être plus diplomate, genre : « Fais toi plaisir mon chéri mais tu les mets pas quand t’es avec moi ». Non, là c’était net et précis. Donc, qu’est-ce que j’ai fait ? Je les ai achetées. Elle m’a quitté.

Depuis j’ai du avoir une dizaine de paires différentes et j’en porte toujours. Des santiags.
Honnêtement, proportionnellement, j’étais plus heureux d’avoir mes nouvelles bottes que triste d’avoir perdu ma chérie devenue par la force des choses une copine. Mais j’étais triste quand même. Mon premier chagrin d’amour ? Non, ni le dernier. Mais un chagrin d’amour tout de même. Surtout qu’on avait prévu de se marier, on était jeunes et cons et amoureux.

Genesis Seconds Out front cover
Genesis Seconds Out Back Cover

Genesis in Lyon

C’est là que la musique intervient. La musique m’a toujours sauvée. La musique m’a toujours accompagnée et quand j’ai un coup d’blues, un coup d’rock ou de blues et ça repart. Parce que rien ne vaut un bon disque et celui-là venait juste de sortir. Je me suis empressé d’aller l’acheter (juste après les tiags). J’étais impatient qu’il sorte car je les avais vus à Lyon lors de cette tournée.

J’adore Genesis période Peter Gabriel. Mais je suis passé à côté. Pas vu en concert alors que j’écoutais en boucle tous leurs albums. Il venait de partir et voir le groupe sur scène à cette époque était ce qui se rapprochait le plus de la formation initiale. Il en restait 4 et Phil Collins avait encore belle allure et assurait avec brio l’intérim qui devint permanent. L’intérimaire signait alors un CDI. Ils venaient de sortir A Trick Of The Tail, premier album post Gab de très bonne tenue alors que tout le monde les avait enterrés corps et biens. Et ils passaient à Lyon.

Seconds Out

Cet album était donc un bon témoignage et du concert vu et du début de la fin du Genesis que j’aime… toujours. Le track listing est en majorité composé de titres signés du groupe avec Peter Gabriel. Les grands moments de cette période sont au programme : The Carpet Crawlers, I Know What I Like (In Your Wardrobe), The Lamb Lies Down On Broadway, The Musical Box, Supper’s Ready, The Cinéma Show. A part les costumes dont Peter Gabriel aimait s’affubler à chaque chanson, le show tiens la route et Genesis se retrouve à certains moments avec deux pointures à la batterie : Phil Collins et Chester Thompson.

Le son est excellent, l’ambiance est parfaitement bien rendues et ça joue bien. Hélas, par la suite, la production du groupe s’est délitée au fur et à mesure que les membres se barraient. Il y eu ensuite Steve Hackett qui se fit la malle. A visiter le site officiel pour les moldus, euh, les mordus.

PS – J’ai appris que ma chérie, devenue ma copine, organisait une fête pour célébrer ses trente ans de mariage (pas avec moi je vous rassure). Et je ne suis même pas invité ? Cétonteu ! Elle me doit tout. Sans mes santiags, elle ne fêterait peut-être pas ses noces de perle et serait aujourd’hui mon ex femme… Alors on dit merci qui ?

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