Je me demande pourquoi j’écoute et j’aime Greta Van Fleet ? Car à chaque écoute, je me sermonne, me disant de manière péremptoire et vulgaire :
Mais putain, écoute les originaux ! Écoute Led Zeppelin !
C’est en général ce que je fais, mais après a m’être fadé leur premier album, ou leur deuxième, From The Fyres paru en 2017. C’est un peu le bordel côté chronologie entre les singles, les EP, les albums. Selon leur site officiel, ce serait le deuxième mais on retrouve des morceaux du premier sur le deuxième, puis sur l’album… Bref, c’est l’bazar mais on s’en fout.
Poil à Greta
Alors, quel intérêt ? Je ne sais pas. Peut-être parce que c’est le prolongement du monstre sacré, son immortalité ? C’est le rappel des seventies, l’époque dorée du rock ? Peut-être à cause du son ? Ou à cause des chansons, tout simplement. Car les jeunes gars de Greta ont le sens de la mélodie, de l’ambiance et ont su apporter quelques p’tit trucs en plus qui leur permet de ne pas se retrouver catalogués tribute band à la con (tribute band, un des deux grands fléaux de notre époque avec les biopics)… Parmi ces p’tits trucs, il y a, bien sûr, leur répertoire original, ils sont auteurs, compositeurs et interprètes.
Greta Van Fleet
Les Greta, c’est 3 frères : Josh Kiszka, Jake Kiszka, Sam Kiszka et un pote à la batterie Kyle Hauck remplacé en 2013 par Danny Wagner. Une batterie qui sonne comme celle du forgeron en chef des Zeppelin. C’est une voix, celle de Josh qui s’applique à ressembler à celle de Robert Plant. Et il y arrive vachement bien, on s’y tromperait s’il n’avait pas les cheveux courts et la tête d’un étudiant perdu sur le campus.
Formé en 2012, Greta Van Fleet a amassé quelques récompenses et la pub a déjà piqué quelques uns de leurs titres pour vendre sa soupe. Ils plaisent aux jeunes et c’est tant mieux s’ils ont la curiosité d’aller écouter les originaux.
Moralité
Ne leur jetons pas la pierre, ce ne sont pas les premiers. Marillion s’est emparé de Genesis pour faire carrière, les White Stripes ont mixé blues rock pop avec succès, les Blues Pills ont l’honneur de ces colonnes et j’ai découvert les Struts, les Rival Sons et il y en a certainement d’autres car dans le rock rien ne disparaît, tout se transforme et c’est la preuve ultime et indiscutable que le rock n’est pas mort.
Alors ceux là c’est Led Zep qui les tient par les c**** et c’est tant mieux!