FARGO – Frontpage Lover – 1981

Fargo, back cover

En rangeant ma discothèque, je suis tombé sur ce disque de Fargo. Persuadé que je ne l’avais acheté que pour sa pochette, j’ai quand même fait l’effort de l’écouter, au cas où. J’ai bien fait. De toute façon, je ne l’ai pas acheté pour sa pochette, je l’ai volé. Il me semble. Mais il y a prescription.

Les teutons envoient du bois

Non, je me souviens très bien je me le suis soldé à moi-même. J’avais ce super-pouvoir à l’époque. Beaucoup m’enviaient, me jalousaient, sollicitaient mes services contre avantages en nature ou monnaie sonnante et trébuchante. Mon arme, un stylo feutre rouge avec lequel, d’un geste rapide et sûr, je barrais d’une croix rageuse le prix affiché. Quel effronté ! Puis après avoir entendu les doléances de la patiente, je marquais d’une écriture rageuse le prix définitif. Je la regardais alors partir au loin m’attendre dans le café à côté.

Pourquoi ce disque me suis-je demandé en le découvrant dans ma discothèque, pour cette chanson d’abord : A Girl Like A Trigger. Un reggae sautillant zébré de riffs métalleux bien teutons. Une compo un peu barrée qui passe du reggae à un hard rock ricains pour revenir au reggae, la liaison entre les deux univers étant marquée par une note de guitare graveleuse et grinçante. Aucune finesse pour passer de l’un à l’autre mais ça a le mérite d’être efficace et de donner à ce titre une certaine originalité. On peux facilement imaginer les zicos à court d’idée, de clopes et de bières se disant, bon faut qu’on finisse ce morceau merde. Et là, l’homme à tout faire de proposer, vous faites pas chier, donnez un bon coup de gratte et passez au suivant. Mais c’est bien sûr !

Fargo Frontpage Lover

Ou alors, ils avaient deux morceaux. Ils n’arrivaient pas à les terminer. Manque d’idée, d’inspiration, de lucidité et puis c’était l’heure d’aller à la fête de la bière. Alors, l’homme à tout faire qui n’est autre que la femme de ménage et le même que ci-dessus et qui passait par là avec son chariot de balais, de balayettes, de chiffons, de produits d’entretien leur suggère de pas s’emmerder les doigts, de les coller ensemble (pas es doigts, les compos)et de les relier par un bon gros et gras riff de guitare et le tour est joué. Y’a bien un branleur de blogueur qui va trouver ça original !

Et puis pour cette chanson, sur l’autre face, Little Miss Mistery. Un slow dans la grande tradition teutonne. L’intro vous donne envie de chanter I’m Still Loving You… TA GUEULE ! Guitares en avant, mélodie évidente, mais magnez-vous de conclure car le slow devient mid-tempo, pas très romantique, puis s’emballe avec solo de gratte, chœurs épique et féminin et colégram. Alors magne-toi garçon, si tu veux rouler une pelle à l’amour de ta vie, ça doit se passer dans la première minute ou alors attend le prochain slow, par exemple, Still Loving You. Cinq minutes de bonheur… euh, bonheur, c’est exagéré, mais ça passe quand même.

Le bilan.
J’ai du le payer 5 francs (n’oubliez pas, il était soldé) ! Soit 0.76 euros. Pour une pochette pétillante et galbée, 2 titres plus le reste à peu près écoutable, ce n’est pas cher payé.

Fargo ?

Fargo plus vieux

Fondé en 1973 par Peter Knorn et Peter Ladwig, les Scorpions du pauvre signent un contrat d’enregistrement quelques années plus tard. Pendant un temps, le guitariste Matthias Jabs, qui a rejoint les Scorpions (des riches) en 1978 et a fait une carrière mondiale, a également fait partie du giron de Fargo. Devenu un groupe de renommée internationale, il sort son premier album en 1979 et trois autres albums studio de qualité en 1982, tous sur EMI. Le groupe tourne dans toute l’Europe, joue avec les plus grands noms de la scène rock, effectue des tournées très réussies avec AC/DC, Mothers Finest et The Small Faces, entre autres. C’est sur scène qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes, à voir le légendaire saut périlleux tête la première de Knorn. Enfin, saut pas si périlleux que ça, c’est une belle roulade de pochtron au mieux… (la roulade à 2:15 mn dans la video ci-dessus)

PS : Je viens de relire. C’est pas terrible. Pourquoi je me suis enflammé sur cet album de Fargo ? Pour la pochette ? Certainement mais pas grand chose d’autre à raconter. Vous n’êtes pas obligés de le lire. Non, non. Je ne vous en voudrai pas.

Un commentaire Ajoutez le votre

  1. blackbonnie64 dit :

    Je connaissais un peu, au travers de Mathias Jabs auquel je m’étais intéressé après avoir été infecté par du venin de Scorpions… Nous voici bien campés dans les eighties moul’ burnes staïle avec ce packaging que je qualifierai d’intéressant bien que non censuré et donc interdit de séjour dans In Vinyle Veritas! Na! Musicalement? Ouais bon, pas inintéressant mais pas de quoi se relever non plus la nuit. Re Na! Cela dit j’aime bien le titre Girl like a Trigger et son tempo un tantinet reggae.

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