The Future, signé Nathaniel Rateliff and The Night Sweats a été disque du mois dans l’Aéroplane Blindé de votre serviteur. Choisis en concertation avec le Tiki Vinyl Store. Ou plutôt par Ludo du Tiki puis approuvé par GlobRocker. Je me suis dit pourquoi pas, lui ou un autre on est là pour découvrir de nouveaux horizons, de nouveaux artistes, de nouvelles sensations. J’ai eu raison.
The Future de Nathaniel
Le troisième album de Nathaniel Rateliff avec son groupe The Night Sweats s’intitule The Future. Est-ce définitif, cette carrière avec les Night Sweats ? Il a un parcours compliqué. Nathaniel Rateliff est né à Denver dans le Colorado. Songwriter folk, tendance mélancolique, il a d’abord mené une carrière solo et sorti 5 albums. En 2007, un album avec le groupe The Wheel puis en 2013 il attaque avec ses Night Sweats. Faut suivre.
Au sein des Night Sweats featurent Joseph Pope III (bass), Mark Shusterman (keyboards) and Patrick Meese (drums). D’autres viendront se mêler de ce qui les regardent, Luke Mossman (guitar), Wesley Watkins (trumpet), and Andy Wild (saxophone). En 2015, le premier album s’intitule simplement Nathaniel Rateliff & The Night Sweats, album de la dernière chance, un dernier effort avant de jeter l’éponge sur sa carrière musicale. Ce premier album sorti chez Stax devient viral, se transforme en un succès fou pour taper le disque d’or. Il en est aujourd’hui au troisième.
Le personnage est une espèce de montagne barbue à la voix écorchée, type Joe Cocker, Bruce Springsteen et parfois nasillarde à la Bob Dylan comme dans The Future, la chanson très dylannesque. Sa musique est très roots. C’est l’Amérique du blues, du rock, du rythm & blues, très soul, très américana mais avec un je ne sais quoi qui la fait sortir un peu des ornières et enlevé ses œillères. Il a appris la batterie dés l’âge de 7 ans pour passer à la guitare en autodidacte à l’adolescence et composer ses premières chansons.
Nathaniel Rateliff, sympa le mec !
Il ne faut jamais se fier aux apparences encore moins à son aspect de bon gros américain, limite redneck trumpien, de Nathaniel. En 2017 il se sert de sa notoriété et de son argent pour créer la fondation The Marigold Project. Cette fondation dont il est le boss actif, soutient les organisations communautaires et à but non lucratif qui travaillent sur les questions de justice raciale, sociale et économique. Et y’a du boulot ! The Marigold Project estime que toutes les personnes méritent d’être traitées avec respect. Afin d’avancer ensemble, The Marigold Project cherche à financer des stratégies qui résolvent les problèmes causés par l’inégalité des revenus, stimulent l’engagement civique, suscitent la créativité, offrent un accès équitable à la culture et à la consommation de bons aliments, et encouragent la justice raciale et de genre. Les fonds collectés chaque année sont accordés à des organisations qui font avancer notre mission. J’ai piqué ça sur le site de la fondation. Je ne vais pas quand même réinventer l’eau chaude et ça a le mérite d’être cristal clear.
Donc, chaque fois que vous achetez un album de Nathaniel Rateliff vous faites une bonne action. Elle est pas belle la vie ?
Marigold est une fleur ça veut dire souci en français. Nathaniel s’explique sur le nom de sa fondation :
« Mon père et moi avons planté des soucis comme couvre-sol. Les soucis font leur part en nourrissant de nectar les insectes utiles. Ils éloignent les nuisibles, ils ont bon goût et ils fleurissent comme des fous. Je pense que c’est une excellente métaphore pour le travail que je veux soutenir. »
Nathaniel Rateliff