Globrocker, le 04/03/2018
THE DOVES – 23 mai 2002 – Le Divan du Monde – Paris
Putain The Doves, tu fais chier ! C’était marqué 19h30 sur les billets et tu t’es pointé à 21h00 ! Tu crois que j’ai que ça à foutre ?
Bon, ça valait le coup de poireauter et le poireautage fut très agréable.
Le Divan du Monde
D’abord la salle. Le Divan du Monde se trouve à Pigalle. C’est un placard rempli de charme, sans divan ni chaise pour poser son cul. Mais on voit bien, c’est intimiste et le bar est à portée de main. Les dealers de Despés sont sympas et avenants. Donc, tout était réuni pour passer une bonne soirée, il ne manquait plus que nos artistes tant attendus pour que la fête soit complète.
Sur l’air de l’intro de leur nouvel album The Last Broadcast, un piano mortuaire scandé ad lib, 4 glandeurs anglais font leur entrée. Pas de paillettes, pas de costumes, pas de danseuses, rien sinon quatre mecs normaux qui ont l’air de sortir de l’usine pour venir s’éclater sur scène. Seulement voilà, leur nouvel album les a propulsé number one en Angleterre et certaines critiques françaises (dont je tiens à faire partie) l’ont encensé.
Car The Doves méritent
Ils vont nous livrer un show de première bourre, sec et nerveux, même si le début fut un peu poussif, Words, mon titre préféré de leur album manquait sérieusement de couilles, et que quelques plantages bien sentis ponctuèrent leur set magistral.
Au fur et à mesure qu’ils déroulent leurs titres, les muscles se chauffent et l’ambiance se débloque. Le public est en communion et écoute religieusement les extraits de leurs deux albums. Ces mecs là ont le don de la mélodie et savent les jouer. Ils ont l’air content, heureux de pouvoir s’exprimer. Car ils reviennent de loin. Ils avaient disparus de la circulation suite à un malencontreux incendie dans leur studio. Mais leur retour fut fracassant avec un The Lost Souls, suivi de ce nouvel opus qui fait d’eux un espoir sérieux de la pop anglaise.
Donc, le show fut une merveille. Guitares agressives, voix bien en place, un maréchal ferrant à la batterie et un gamin pré-pubère aux claviers pour donner de l’épaisseur à tout ça et recréer les ambiances magiques et spatiales de l’album. Il nous quittèrent sur un instru composé en enfer qui n’aurait jamais du s’arrêter. D’ailleurs ce titre doit se trouver en b-side d’un de leurs maxis, car inconnu au bataillon.
C’est quand même misérable de voir qu’un groupe numéro un Angleterre et bénéficiant en France d’une promo importante ne rassemble, à Paris, qu’une poignée de 200 personnes. Je sais, nous sommes au pays de Star Académy, de L5, de Garou, des brailleuses de tous poils mais quand même, c’est misérable. Non ?