Un disque de reprises des chansons d’Elvis Presley. Mais putain, ce mec n’écrivait pas de chanson. Il faisait lui-même des reprises. Tout compte fait il n’était qu’un interprète, comme Johnny, comme Céline Dion. Ok, un putain de bon interprète mais qu’un interprète. En plus c’est son vrai nom, Elvis Presley, vous ne trouvez pas ça douteux ? Faire une carrière avec son vrai blaze, c’est louche docteur, c’est louche.
Alors, bien sûr, je fais un peu de provoc à deux balles car Elvis a été bien autre chose qu’un vulgaire copieur. Il a secoué et son bassin et une société puritaine coincée américaine. Il a fait trembler l’establishment avec ses pauses lascives, ses coups de reins et sa voix. Et quelle voix ! Il a eu les couilles d’aller au charbon et de mettre de grands coups de pieds au cul de la jeunesse pour qu’elle se réveille et change de siècle. Qu’importe qu’il les écrive ou pas. Ses chansons, il les a transcendées, les a élevées au niveau des Dieux. Le beau gosse de Tupelo est devenu le King pour l’éternité. Il aurait pu chanter l’annuaire parce que ça existait encore à cette époque.
Nordoff Robbins Presley
Donc, une compile consacrée à Elvis Presley mais par les autres. De plus, une œuvre de charité puisque tous les profits de la vente de cette compilation ont été redistribués à la Nordoff-Robbins Music Therapy Centre de Londres qui soigne les enfants souffrant de troubles psychologiques ou physiques ou du développement par la musique. Ils partent du principe que tout le monde réagit à la musique quelque soit son état de santé. Euh… j’en connais, en bonne santé qui ont peu de réaction à la musique, sauf quand c’est trop fort. TU PEUX BAISSER TA MUSIQUE !!!??? Et si c’est trop fort c’est qu’t’es trop vieux !
Allez, sans dec’, la Nordoff-Robbins Music Therapy existe toujours et pour voir leurs travaux, leurs résultats et leur filer un coup de main et un peu d’blé, cliquez ici.
D’après ce que j’ai compris, les titres de cette compilation ont été spécialement enregistrés par tous les artistes et c’est tout à leur honneur. En plus des artistes présents, nombre de gens et acteurs du showbiz, particulièrement des studios, des ingés sons, des producteurs ont donné de leur temps pour cet enregistrement. Le New Musical Express en a été l’organisateur avec à la baguette Roy Carr alors rédacteur en chef. Les illustrations sont signées Paul Garner. Le livret est riche en infos et il y a même un florilège des réponses à certaines questions posées aux participants. C’est sorti en 1990, Je crois que vous savez tout. Ah non, autre chose, ce sont des chansons tirées de ses films. Pour ce que ça change !
Which one of Elvis’ physical or mental characteristics do you most envy ?
His dentist !
Shane McGowan – The Pogues
Elvis Presley the Pelvis à tête fraisée
Musicalement qu’est-ce que ça vaut ? Comdab dans ce genre de compile il y a à boire et à manger, à manger et à vomir, à vomir ou à rire. Ce sont toujours les mêmes qui s’en sortent le mieux : le Boss pour un Viva Las Vegas très Springsteenien; Robert Plant, Pogues, Cramps, Lemmy et puis nos petits frenchies, les Négresses Vertes dans une version de Marguerita (L’idole d’Acapulco- 1963) en français, où les mariachis sont remplacés par des gypsies. J’aime bien la version déjantée de King Creole par Cath Carroll et Steve Albini. Tanita Tikaram, McCartney, Dion (pas Céline, Dimucci), Aaron Neville, Hall & Oates sont soporifiques. Rock-A-Hula-Baby (Blue Hawaii – 1961) tourne techno avec les anglais de Pop Will Eat Itself, puis le disque se termine avec le King in Person et ses Jordanaires qui mettent tout le monde d’accord. Il est en train d’enregistrer King Of The Whole Wild World (Kid Galahad – 1962) et nous avons droit aux 3 prises avec Elvis qui recommence et donne ses consignes. Intéressant.
In which way do you most resemble Elvis ?
My left leg !
Lemmy
J’étais injuste de dire que Presley n’avait pas écrit de chanson. Il a quand même signé Love Me Tender reprise ici par Holly Johnson, le leader de Frankie Goes To Hollywood. Là, je vous laisse juge.
La semaine prochaine : Brel !