Eddie Van Halen ne fait pas partie de ces musiciens avec lesquels j’ai grandi (je devais déjà être grand). Il n’a pas eu d’influence sur mes goûts musicaux, bien au contraire. Le groupe dont il faisait partie me repoussait plus qu’il ne m’attirait. Des gros bourrins à la belle gueule (plus tard on a eu Europe…) qui jouaient du hard rock avec des solos de guitare interminables (en un seul mot :)) et chiants.
Allez, Jump !
On entendait toujours le même truc, Jump, une espèce d’hymne rock boursoufflé, envahi de nappes de claviers indigestes (c’est Eddie lui-même qui balance ces riffs de Oberheim OB-Xa) taillé pour les stades et les fans en ébullition qui brailleront à l’unisson Jump! en sautant. Même les français qui sont allés voir dans un Harrap’s (pas un épicier… un dictionnaire) ce que jump signifiait et qui se sont dit qu’ils avaient du pot car en plus de chanter en yaourt (pot de yaourt, oui, je sais c’est nul !), ils allaient pouvoir sauter tous ensemble.
Et alors grillote sur l’gâteux, quand l’OM l’a pris pour galvaniser les supporters à l’entrée de ses chèvres sur le terrain, je me suis dit que Van Halen, c’était foutu pour moi.
Je préférais de loin leur premier album, plus frais, plus spontané avec la reprise des Kinks et le Hot For Teacher tiré de 1984 qui a quand même plus de tenue et de classe que ce Jump ampoulé.
Le Van l’emportera
Ce papier sans prétention est, ne vous en déplaise, un hommage à ce grand guitariste qu’était Eddie Van Halen. Il vient de nous quitter à l’âge de 65 ans. Il était jeune encore mais, gros fumeur, le crabe lui a bouffé la langue puis la gorge et l’Eddie n’a plus la Van Halen fraîche. Oui je sais c’est nul.
Eddie a marqué son passage sur terre par ses qualités de guitariste. Il est à jamais un guitar héro. Un virtuose au service du rock qui avait la particularité de modifier ses guitares pour obtenir le son qu’il voulait. La plus connue de ses guitares tunées est la Frankenstrat reconnaissable à ses bandelettes entrelacées sur le corps rouge de sa guitare. On l’a vu aussi aux côtés de Michael Jackson car il est l’auteur et l’interprète du fameux solo de Beat It.
Celui que je préférais dans le groupe c’est David Lee Roth, le chanteur bien barré et qui avait la particularité en plus d’être beau gosse de sauter en l’air (Sauter en l’air, est-ce un pléonasme ? Qu’est-ce que c’est un pléonasme ? Un pansement ?) pour faire un grand écart.
Bref, ce n’est pas parce que je n’aime pas leur musique (surtout je m’en fous) que je ne suis pas sensible à la disparition d’un génie de la guitare tel qu’Eddie. Il faisait partie du paysage et de la grande famille du rock. Il a payé pour les tombereaux de clopes grillées et s’est éteint après avoir lutté contre cette merde de cancer. Trop jeune. Dommage.
A lire ici un hommage à Eddie et sa fameuse Strat à bandelettes.
MON-STRU-EUX!