Vous savez ce que c’est ça ?
J’vais vous l’dire.
Ça m’rend dingue.
Bougez pas.
Ce sont des tickets de concert.
Et vous savez quoi ?
J’vais vous l’dire.
Bougez pas.
Ça m’rend dingue.
Je n’y suis pas allé !
Vous savez pourquoi ?
Pas pourquoi je n’y suis pas allé mais pourquoi je sais que je n’y suis pas allé.
J’vais vous l’dire.
Bougez pas.
Ça m’rend dingue.
Parce qu’il y a encore les talons.
Je ne suis pas allé à un concert des CONCRETE BLONDE, alors que j’adore ce groupe !
Alors que j’étais invité et que j’aurais pu y aller avec une grosse et m’la péter grave.
Ça m’rend dingue !
Et je me demande pourquoi. Pourquoi je n’y suis pas allé.
J’pourrais vous l’dire, si je m’en souvenais.
Bougez pas.
Mais j’me souviens pas.
Et ça me rend dingue !
Quelle idée m’est passée dans la tête pour refuser d’aller voir les Concrete Blonde en concert. J’adore ce groupe. Du premier au dernier album.
Aujourd’hui, Johnette Napolitano, auteur, compositeur, interprète et bassiste du groupe et fondatrice, fait en solitaire des trucs écolos-bios-acousticos chiants. On peut le dire. Ouais, un peu chiant. J’ai essayé… Je la préfère en chef des Blonde !
Car avec son groupe, c’est autre chose. Putain c’est bon cette voix, ces guitares et cette rythmique de balourds pour enrober des mélodies et de textes plus barrés les uns que les autres. Des chansons ayant pour thèmes le surnaturel, les fantômes, les esprits, le guacamole et la culture mexicaine.
La brune de Concrete Blonde
Concrete Blonde s’est formé en 1986 et sans jamais avoir rencontré un réel succès, le groupe est aujourd’hui culte. Indélébile de la culture rock flirtant avec les chicanos et les vampires. Adepte des Pretenders ne serait-ce que par la similitude du grain de voix des deux filles et ces arrangements cristallins propres aux années 80/90.
Issu de la scène post-punk, Concrete Blonde qui s’appelle alors Dream 6, sort un EP mais le côté chiant et en même temps louable de Johnette qui tient à un contrôle créatif total sur leurs compositions les empêchent pendant longtemps de signer avec un label majeur. Ils trouvent refuge chez I.R.S. Records en 1986, signent un contrat et changent le nom du groupe en Concrete Blonde. Soit disant suggéré par Michael Stipe de REM. Mais bon, on va dire que ça fait partie de la légende.
Puis ce sera les montagnes russes avec quelques succès et certains échecs. Et puis les problèmes avec son batteur qui passera du groupe aux cures de désintox, aller, retour et vice et versa, sans passer par la case départ. Difficile pour la stabilité du groupe et sa sérénité.
A écouter
Vous voulez quelques albums à vous mettre dans les esgourdes pour vous rendre compte ? Allez les yeux fermés vers Bloodletting, leur unique grand succès et Still in Hollywood, condensé de ce qu’il savait faire et avait fait. Et si ça vous plaît, alors foncez dans les restes de la disco.