La boucherie est ouverte ! Il est bon mon paleron, elle est fraîche ma flanchette, dites bonjour à loyau, caressez ma bavette.
Les vannes sur la boucherie sont ouvertes, ça c’est fait. Passons à la musique. Je vous ai présenté la semaine dernière une compile de Boucherie Prod. consacrée à Piaf et Fréhel (vous avez aimé ?), nous étions en 1992. Le label sous la direction de François Hadji-Lazaro remets ça en 1998 avec un exercice semblable intitulé Boucherie… c’est la reprise !
Faire une reprise, ce n’est pas reproduire à l’identique une œuvre originale
François Hadji-Lazaro
Reprise, ça rime avec surprise
C’est encore une réussite. Sous la direction de François et selon son crédo, le disque propose 26 morceaux, 26 reprises par l’écurie Boucherie (chevaline). Pas de thème imposé, juste des chansons glanées dans les albums du label. Des artistes talentueux, des personnes gentilles, des gens bons (350 grammes, je laisse ?), le sous-titre annonce :
C’est vrai que certains sont inspirés et pakunpeu !
Boucherie charcuterie saucissong
Les belges de Sttella transforme la Carli en une femme fatale et fataliste avec chœurs dramatiques et synthétiques et souffle sensuel. 10 Petits Indiens barde Les Glycines de Serge Lama, d’une armure punk alors qu’Isabelle Voisin sa chanteuse interprète la chanson avec rage et colère qui manquent un peu à l’original. Même chose pour le Potemkine de Ferrat transformé par les Happy Drivers en un brûlot où tonnent les canons et criblent les fusils. Near Death Experience, le groupe Orléanais s’empare du tube des Pink Floyd, Welcome To The Machine et le transforme en danse de la pluie Navajo pour finir en orage bruitiste.
Les Happy Drivers excellent dans l’art de la reprise. A celle de Potemkine citée ci-dessus, ajoutez une Isla Bonita festive et punk et une version survitaminée de I Shot Da Sherif, plus ska-punk que reggae lascif chien fidèle.
Les Garçons Bouchers sont omniprésents avec 5 reprises (aussi foutraques et bordéliques les unes que les autres. Un rap qui dérape pour la chanson d’Ouvrard, Je ne suis pas bien portant (si vous savez, j’ai la rate qui s’dilate, j’ai le foie qu’est pas droit…), la pochtronnade No Milk Today des Herman’s Hermits où Saint François transforme le lait en beaujolais ! Un miracle. Rien à regretter dans Non, je ne regrette rien. Un hommage au pédophile anglais Gary Glitter avec une relecture presque inspirée (mais juste presque à peine) de son célèbre Rock’n’roll. Et pour terminer en beauté, un mashup de La lambada et de La Java Bleue intitulée La Lambada on n’aime pas ça. En général plus c’est con, plus ça marche à fond (François Hadji-Lazaro) et là ça marche à fond.
La semaine prochaine : Elvis The Pelvis !
Plus qu’à enfiler le tablier et à lui rentrer dans le lard à cette compil’.
Merci pour la promo.
Pas ou peu connus, des trucs en tous cas oubliés. Un Régal de réminiscence!