Ni une pipe d’ailleurs.
Bin non.
On me reproche souvent que je n’aime rien, que je critique, je critique tout l’temps. Alors pas de critique en vue, je ne vais pas vous parler des livres que j’ai lus. Pas envie. Pourtant j’en lis et j’en ai lu des bouquins cette année. Je suis en pleine trilogie Winslow mais La Couque a tant et si bien écrit sur cet auteur et son œuvre sur les cartels mexicains que je l’ai achetée et que je suis en train de la terminer. Vous parler des Bowie de Soligny ? Si vous insistez. J’ai commencé ici par le Tome 1 et je vous parlerai peut-être du Tome 2 que je viens juste de commencer et qui est tout aussi passionnant que le 1.
Je critique pas j’explique
Cet article n’est pas une critique des livres lus mais plutôt une odelette aux bouquins (rien à voir avec une omelette au boudin) qui m’attendent posés en 2 piles sur un coin de mon bureau. Deux piles qui me narguent. De temps en temps j’en prends un au hasard et je survole quelques lignes.
J’en salive d’avance mais suis complètement frustré de ne pas pouvoir en lire plusieurs en même temps. Un livre dans chaque main, un œil sur chaque livre et mon cerveau pour décrypter. Tiendra-t-il (mon cerveau) ? Sera-t-il assez rapide pour que je ne perde rien du fil des histoires ? Oui certainement.
Ils vont venir, chacun à leur tour remplacer mes lectures du moment à savoir Frontière de Don Wislow dans ma chambre, White de Brett Easton Ellis dans mon bureau, David Bowie, Rainbow Man Tome 2 de Jerôme Soligny dans le salon et Rock Critics d’Alain Dister dans le rocking chair de la salle de jeux dans lequel je ne lis que des livres de rock chers (Naannn, j’déconne !).
Deux piles classées en deux catégories. Ma catégorie préférée, le rock, la musique en général et le reste qui va d’Onfray à Stephen King.
It’s only rock’n roll but I like it
Mais que vois-je ? Il y en a un qui n’a pas sa place ici c’est le Viv Albertine, De fringues, de musique et de mecs qui supporte la pile de ses p’tits bras musclés. La pauvre, elle n’est pas bien épaisse pour se retrouver sous les mastodontes. Il n’a pas sa place ici parce que je l’ai lu !!! Faut vraiment que je range ma chambre moi. Mais au passage je vous le conseille si vous voulez vous plonger dans le Londres punk des 70’s.
Bien sûr, du Bowie. Quelques bricoles dans lesquelles je vais picorer parfois sans rien trouver de nouveau, ma bible restant les deux Soligny dont j’vous ai causé plus haut. Il y a quand même deux ouvrages que je suis impatient de lire. Le John O’Connel qui parle des lectures de Bowie et de l’influence de ces textes sur son œuvre. Quant au Bowie, Les Années Studio c’est un superbe ouvrage qui album par album retrace son impressionnante carrière avec de nombreuses illustrations.
A propos de livres sur Bowie si vous avez 2 secondes, allez jouer au quiz, ça vous occupera, ça vous instruira.
Côté Rolling Stones, du lourd ! En Route Pour l’Exil est écrit par Robert Greenfield, journaliste qui avait suivi les Stones dans les 70’s lors de leur exil fiscal. C’est du sérieux.
Andrew Loog Oldham, c’est quand même le mec qui, a 19 ans, découvrait les Stones, devenait leur manager et producteur et lançait le groupe. Il est à l’origine du fameux titre provocateur dans les journaux anglais :
Would you let your sister go with a Rolling Stones ?
Le Chrissie Hynde me fout les jetons ! Plus de 1000 pages, écrit tout petit, il va falloir que je chausse mes triple foyers. Le Guns N’ Roses est écrit par Mick Wall, un journaliste anglais confident un temps d’Axl Rose. Je m’attends à du croustillant qui craque sous la dent. L’autobiographie de Debby Harry ne peut pas décevoir même écrite (ou traduite) avec les pieds. Ce qui a l’air d’être le cas. Please Kill Me, je l’ai commencé, j’y fais des allers et des retours, je vais et je viens entre ses deux reins. L’histoire du punk raconté par ses acteurs : Richard Hell, Iggy, Debby Harry, les Ramones etc. Ils sont tous là et passent à table sans avoir besoin de leur arracher les épingles à nourrice une par une. Quelle épique époque !
Pile ou face ? Pile mais l’autre
Dans l’autre pile, il y en a 3 que je suis impatient d’ouvrir. Le Joe Ide est une aventure du détective Isaiah Quintabe, IQ, nonchalant, tenace et intelligent qui se fait payer en nature (pneus neufs, gratin fait maison…). Il paraît que c’est drôle et dans la grande tradition du polar. Allez ici si (l’impératrice) vous voulez en savoir plus.
Vigilance de Robert Jackson Bennett. Trois tueurs armés jusqu’aux dents sont lâchés dans un endroits public (gare, centre commercial) avec un but, abattre le plus de personnes possible. A la clé, bien entendu, du fric. Tout est filmé et rassemble chaque fois des millions de téléspectateurs. Un peu comme Koh Lanta… Non ? Encore un livre trouvé sur l’excellent blog Actu Du Noir.
En haut de la pile, le Marc Dugain, Transparence, parle de numérique, d’immortalité, de transplantation d’âme, de réchauffement climatique et se déroule en 2060. Tout un programme… informatique.
Et pour finir…
Je garde les Onfray au frais et me plonge de temps en temps dans les délires de mon philosophe préféré de son vivant et du mien aussi. Attention, il n’est pas mon gourou, il écrit aussi des conneries. J’y vais à petites doses. L’archipel des Comètes se lit à 4 mains avec le dictionnaire pas loin pour les mots savants, Internet tout près pour comprendre ses nombreuses références. Quant à Le souci des plaisirs, il se lit à une main. C’est un Onfray chaud comme la braise (et rien de mieux qu’une bonne braise) qui oppose l’obscurantisme chrétien de la chair à une philosophie des Lumières sensuelles. Tout un programme. Je sais j’l’ai d’ja dit plus haut.
Virginie Despentes est carrément mon auteure française préférée.
Quand vous lisez le résumé en 4ème de couverture ou que vous écoutez ci-dessus la lecture d’un extrait, vous ne pouvez qu’avoir envie de savoir ce que veut dire cette meuf. D’ailleurs, j’aurais du mettre ce bouquin dans la pile rock and roll, il l’est certainement plus que certains. Il pourrait très bien y avoir dans cette pile avec King Kong théorie, les Vernon Subbutex et ses autres romans tellement bien torchés, tellement bien troussés. Ça se lit comme du p’tit lait avec un bon doigt dans… de bourbon ou de whisky. C’est toujours un plaisir de lire et relire Despentes (de la Croix-Rousse).
Un petit Stephen King pour la route. Un Yates, un Dantec. J’ai de quoi m’occuper l’esprit un bon moment avec des plaisirs comme je les aime, variés. Et j’espère que je vous ai donné l’envie de… lire.
La critique est facile
Et le lard est difficile à digérer. Parlons des traducteurs. On n’en parle pas assez. Parce qu’un mauvais traducteur peut foutre en l’air un bouquin. Par souci d’économie, comdab, les éditeurs confient la traduction de certains bouquins à des pisse-copies qui font ça à la hussarde sans aucun scrupule alors qu’un bon traducteur va y mettre tout son cœur et respectera l’auteur. Charles Baudelaire nous a fait connaître Edgar Allan Poe, Julien Green a les moyens de s’auto traduire, Virginie Despentes s’occupe de Lydia Lunch. C’est tout. Quand vous ouvrez un livre étranger, jetez un œil au nom du traducteur ne serait-ce que pour le maudire ou le bénir.
Breaking News !
Ajoutons à cette liste deux bouquins recommandés par Black Bonnie sur les Rolling Stones à Altamont et sur Led Zeppelin qui n’est pas dans la pile mais bien rangé puisque je l’ai lu. Allez chercher les liens dans les commentaires ci-dessous. Merci BB !
Il semble que vous et moi soyons occasionnellement cloués sur la porte de la grange (pas celle de ZZTop hein?!) au motif du parti pris, apanage s’il en est de tout passionné qui se respecte quand il en a le temps. Qu’importe! Y’a un truc qui a titillé mes rétines dans cette liste, c’est le pavé consacré aux Derniers Géants qui défouraillent des pétales de roses. D’ores et déjà commandé.Et puisqu’il est question de rock, si je puis me le permettre, je recommande vivement deux trucs parus chez Rivages Rouge. 1: Altamont 69 – les Rolling Stones, les Hells Angels et la fin d’un rêve de Joël Selvin > https://rockthebonnie.com/2017/08/21/servin-altamont-69-les-rolling-stones-les-hells-angels-et-la-fin-dun-reve/. 2: Led Zep, Gloire et décadence du plus grand groupe du monde de Barney Hoskyns > https://rockthebonnie.com/2018/01/13/barney-hoskyns-led-zep/
Je vous en prie, BB, permettez-vous ! J’ai ajouté un commentaire dans l’article.