Celui-là, je l’ai découvert à Cannes en 1992. Tim Robbins signait là sa première réalisation et interprétait un chanteur folk-country qui voulait accéder à la politique.
MFAM #1 – Wall Street Rap. BOB ROBERTS – Tim Robbins
Dylan facho
Il campait formidablement une sorte de Dylan facho et le clou du film était un clip de la chanson « Wall Street Rap », reprenant le fameux « Subterranean Homesick Blues ». À la manière du grand Bob, ce Bob-là (Roberts/Robbins) effeuillait au vent les paroles de sa chanson. Un très grand moment.
Je n’ai jamais revu ce joli film, ni en salles ni à la télé et encore moins en DVD (il en existe une version sortie en 2000, qu’on peut se procurer avec un peu de chance sur les sites d’occasion). La grande majorité de nos éditeurs — je ne parle pas de ceux qui font un réel travail archéologique de mise au jour de petits trésors — sont d’une telle flemmardise qu’ils préfèrent ressortir les mêmes œuvres dans des versions De Luxe plutôt que d’aller chercher quelques inédits.
Tim Robbins la grande perche
Tim Robbins, cette grande perche de près de 2 mètres, je l’avais découvert cette année à Cannes. Il venait de jouer dans le « Jungle Fever » de Spike Lee et je m’étais marré de voir côte à côte, au cours d’une conférence de presse à laquelle participaient plusieurs cinéastes, le grand Tim, les jambes débordant sous la table, à côté de Spike, grand talent mais pas plus haut qu’1,68 m. Tim a ensuite continué ses carrières d’acteur et de réalisateur avec entre autres le très applaudi, alors que beaucoup plus classique, « Dead Man Walking » (« La dernière marche »). Un bon sujet anti-peine de mort gâté par une idéologie saint-sulpicienne, surjoué par Sean Penn, sous-joué par Susan Sarandon dans le rôle d’une bonne sœur.
Non, je préfère 100 fois « Bob Roberts ». Et tant pis si je ne peux pas le revoir, les images qu’il m’en reste sont tout aussi gratifiantes.
RIP Alan Rickman
Et puis, dans ce film, il y avait aussi le grand et regretté Alan Rickman, disparu en ce début d’année. Il était connu essentiellement pour jouer le prof inquiétant d’Harry Potter et le méchant du premier « Die Hard », « Piège de cristal ». Rickman était avant tout un immense comédien de théâtre. Un de mes films préférés avec lui reste le très sensible et beau « Truly, Madly, Deeply » d’Anthony Minghella. Encore un qu’on a du mal à se procurer. Tiens, faudra que je vous en reparle un de ces jours !
Kanibalkter