Alors là les gars, derrière ce disque il y a une putain d’histoire d’amour. On écoutait ça dans sa chambre sous les toits (c’était pas une chambre de bonne misérable mais une chambre aménagée sous les combles dans la maison de ses parents). Elle était magnifique (elle, pas la chambre). Nous étions jeunes et beaux, insouciants, irresponsables et c’était vach’ment bien. Et le disque aussi, on l’adorait tous les deux.
Lewis Furey le canadien
MDAM #9 – The Sky Is Falling : Side 1 Track 5 – Desire Machine (Lewis Furey – John Issauer)
La chanson est superbe. Mais la vidéo, euh, comment dire… Avec les petite filles… Elles savent ce qu’elles chantent ? Lui il fait quand même un peu satraque sur les bords. Mort de rire.
Au delà des souvenirs et de la nostalgie, c’est quand même un putain de bon album. Un concept album entre cabaret, comédie musicale et glam-rock servi par des mélodies imparables et la voix de Lewis (le chanteur pas le djin). Certains esprits chagrins vont me balancer :
– « Mais tu détestes les comédies musicales ! »
– Oui, mais là c’est ENTRE donc pas complètement et sauvé par le côté cabaret et glam. Un style que j’appellerais le cabaglam et, comme ça, on oublie la comédie musicale. Esprits chagrins retournez dans vos lampes magiques et lâchez-moi.
LEWIS FUREY – The Sky Is Falling
Label : Mantra Records, Saravah – MANTRA 006/Format : Vinyl, Gatefold Sleeve/Pays : France/Date : 1979
A noter des arrangements somptueux et très fins à base de piano, de guitares et autres percussions et bruits. Des chœurs féminins angéliques et diaboliques en même temps assurés par Erin Dickins, Lani Groves et Merle Miller. Oui je les cite car elles sont omniprésentes pour répondre au Furey. Et non, il n’y a pas Carole Laure ! Désolé. Sinon dans Song To Lorca dans laquelle Lewis Furey de sa voix lascive et sensuelle raconte des trucs et des machins sur son couple. Noooon ! Si !
MDAM #9 – The Sky Is Falling : Side 2 Track 2 – Song To Lorca (Lewis Furey)
Une chanson écrite pour sa femme Carole Laure.
Il court le Furey
Lewis Furey est né à Montréal et fait partie de ces artistes qui aiment brouiller les pistes. D’ailleurs après une poignée d’albums, il disparaît de la circulation décrétant qu’il n’a pas l’intention de devenir une rock-star. Il s’occupera de sa femme en enregistrant des albums avec elle, fera du cinéma en tant que compositeur, réalisateur, scénariste et même acteur. Il mettra son nez en 1993 dans une version de Starmania et écrira en 2000 une comédie musicale (aaarrrrgh !) adaptée de Shakespeare, Antoine et Cléopâtre.
Je vous conseille ces deux excellents articles sur Lewis Furey, dans Les Inrocks et Télérama. Et allez ici si vous voulez en savoir plus sur la gueule d’ange.
MDAM #9 – The Sky Is Falling : Side 2 Track 5 –
Ordinary Guy (Lewis Furey – Robert Charlebois – Pierre Nadeau)
Cette chanson termine l’album.
C’est une adaptation d’une chanson de Robert Charlebois Un Homme Ordinaire.
Écoutez l’attaque des violons au début puis… le reste. Sublime.
Et je vous offre tout l’album. A écouter en boucle.