Bowie’s Covers – Épisode 1

Depuis sa mort, j’ai un peu de mal avec les artistes reprenant du Bowie. A quelques rares exceptions près, ces hommages sont souvent des dommages dont je me sens victime collatérale.

Et, surtout, lâchez-nous avec Life On Mars ? et Space Oddity !

Moi

J’ai donc fouillé ma discothèque et trouvé une poignée de covers un tantinet écoutables mais, surtout, parues de son vivant, ce qui nous évite les productions mercantiles, les chialeries lacrymales et les fans qui pensent être Bowie à la place de Bowie.  Non mais et puis quoi encore.

Avant de continuer, j’ai lu un article de Hugh Montgomery sur I News qui a tendance à penser comme moi. Son article s’intitule Please, let’s have no more David Bowie tributes. Il se termine avec cette sentence :

No more covers and concerts. Now, let’s be left with the best tributes of all: the original music and the pop mavericks who will continue to come in his wake.

Bien entendu, et comme je l’écris plus haut, tout ça ne vaut que pour Bowie. Alors que j’adore les reprises, les covers, les adaptations, je fais un blocage quant à celles de cet artiste et d’autant plus depuis qu’il est trépassé. Va comprendre Charles.

Mais quand faut y aller…

NIRVANA – The Man Who Sold The World – 1994

Une évidence qui m’a sauté (mais je ne me suis pas laissé faire, je ne suis pas un garçon facile moâ !) au cervelet. Une réussite en matière de reprise.

David Bowie – The Man Who Sold The World1970, la version originale.

Et c’est que du bénéf, le cadeau Bonux, 2 pour le prix d’1 pompon.
En effet, Nirvana a fait une superbe version de The Man Who Sold The World qui a entraîné une autre superbe version de cette même chanson par son auteur lui-même.
Voici un cas de figure intéressant, me suis-je dit, un artiste qui reprend ses propres chansons. C’est de l’auto-reprise. Et c’est bien quand une auto a de la reprise.

NIRVANA – The Man Who Sold The World1994, la reprise de volée.

Pourquoi cette auto-reprise ?

La légende raconte que, piqué (piqué ou vexé ? Plutôt vexé je pense.) par un fan de Nirvana qui lui reprochait de reprendre The Man Who Sold The World pour se faire du pognon et relancer sa carrière (en fait le fan croyait que Nirvana étaient les auteurs de cette chanson, alors que non, pas du tout. Quelle inculture crasse !), Bowie décida de remettre cette chanson à son répertoire et d’en faire un truc totalement différent pour montrer qui c’est le chef. NON MAIS !
En même temps, tout le monde sait que la légende raconte que des conneries ! N’est-ce pas ?

David Bowie – The Man Who Sold The World1995, la reprise des négociations.

MIDGE URE – The Man Who Sold The World – 1982

Midge Ure, ex-membre d’Ultravox, l’a repris en 1982 dans une version proche de la nouvelle de Bowie.
Saviez-vous que Midge est un anacyclique phonétique de Jim son surnom ? Et bien je vais vous dire, quand un mec a les moyens d’avoir un anacyclique perso et qui, malgré ça (parce que ça peut être un handicape dans la vie), est décoré de l’Ordre de l’Empire Britannique. Alors là, je dis : RESPECT ! (J’ai un mal de tête moi !)

LULU – The Man Who Sold The World – 1974

Lulu, la petite protégée de Bowie dans les seven teeth !

C’est lui qui a produit cette chanson et il pensait faire de la petite Lulu une vedette internationale. Il lui filait plein de ses titres, il voulait en faire la Bowie féminine, son alter ega (ego c’est pour les hommes)… Mais bon, ça a raté. Et pourtant, il a tout essayé. Il disait à qui voulait l’entendre : « Ma vedette mérite votre confiance ». Et les autres répondait : « Ca c’est bien vrai ! » (je sais c’est nul mais c’est parce qu’il faut le faire avec l’accent).

DANA GILLESPIE – Andy Wahrol – 1971

Autre membre de son écurie (harem ?) Dana Gillespie qu’il parraine et à qui il offre Andy Warhol en 1971. On l’entend ici lors d’une émission de la BBC. David présente lui-même sa chanteuse qui sera accompagnée par les Spiders. La p’tite a de la voix car elle a des gros poumons.
Aujourd’hui, elle chante le blues, organise un festival sur l’île Moustique et a changé de gourou puisqu’elle est une disciple de Sri Sathya Sai Baba pour qui elle interprète des bahjan en sanskrit.
Ça vous en bouche un coin. J’me la pète !

JOHN COUGAR – The Man Who Sold The World – 1983

Pour en terminer avec l’homme qui a vendu le monde, la version sans grand intérêt de John Cougar. Vous allez me dire, pourquoi, si elle est sans intérêt en parler ? Bin justement parce qu’elle est sans intérêt. Elle est tellement sans intérêt que même YouTube l’a supprimée ! J’vous l’avais dit ! Mais j’l’ai retrouvée avec des bonus, boni ? bonusi ? Bref, Lulu, Simple Minds et un invité mystère. Mais complètement mystère. Si quelqu’un a reconnu, qu’il me le dise !

Et puisque sans intérêt, on va pas en faire des tonnes sinon constater que Bowie intéresse tout le monde, les hommes, les femmes et les animaux.


En 1983, David Bowie fait un carton planétaire avec Let’s Dance.

ATROCITY – Let’s Dance – 1997

Dans Let’s Dance, il y a « dance », danser.
Danser c’est synonyme de joie, de fête, d’action, de dynamisme, de jeunesse, de tendresse aussi et de poésie, de légèreté et de romantisme, de sensualité et d’amour.
Les allemands d’Atrocity ont bien saisi dans cette reprise toute les finesses qui se cachent derrière le mot danser. A l’écoute du Let’s Dance teuton, tout de suite, dés les premières mesures, on sent que ces musiciens ont une âme… TEUTONE, et les teutons n’y vont pas à tâtons.

Sûr qu’avec cette cover osée et courageuse, ils ont du en faire danser… des éléphants !

Pour terminer, c’est pas une reprise, c’est pas une adaptation mais un piquage de riff totalement assumé par son auteur.
Qui est-ce ? Je sais c’est marqué !

… à suivre.

Il y en aura d’autres.
Peut-être.
Un jour.

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